Contrôles de vitesse : “impossible” de les confier aux sociétés d’autoroute pour Royal
Alors que l'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy préconisait de confier les contrôles de vitesse aux sociétés d'autoroute, le ministre de l'Écologie Ségolène Royal considère la proposition "impossible" à mettre en application.
Afin de permettre à la police et à la gendarmerie de se voir dispensées de “toutes [leurs] tâches secondaires”, dans le but affirmé que les forces de l’ordre puissent se concentrer sur “l’ordre public, le renseignement et l’investigation”, le président des Républicains Nicolas Sarkozy avait suggéré mercredi que les sociétés d’autoroute se voient confier la responsabilité de mener elles-mêmes des contrôles de vitesse.
L’actuelle ministre de l’Écologie Ségolène Royal a réagi en ce dimanche sur France 3 à la proposition de l’ancien chef de l’État français. Et d’être apparue défavorable à la volonté de celui qui fut son dernier opposant lors de la présidentielle de 2007 : “Cela n’est pas réalisable dans le cadre d’un État républicain.”
Royale opposée à Sarkozy sur des contrôles de vitesse confiés aux sociétés d’autoroute
La ministre a considéré “étrange” cette idée émanant de “quelqu’un qui fait un procès sur l’autorité de l’État”. En évoquant dans le même temps la probabilité que cette proposition ne soit pas non plus positivement accueillie chez les entreprises mentionnées par Nicolas Sarkozy : “Cela me paraît impossible, et d’ailleurs les sociétés d’autoroute n’en veulent pas, qu’on leur transfère une responsabilité régalienne qui est celle de contrôler et réprimer des infractions.”
Une “c…erie” pour François Fillon
Cette proposition du leader des Républicains, raillée au passage par François Fillon, fait partie d’une série de mesures présentées en début de mois et ayant pour objectif de “renforcer la sécurité des Français”. Nicolas Sarkozy a également soumis l’idée de créer de nouvelles places en milieu carcéral et celle d’instaurer des “vigies de police” au sein des quartiers réputés “les plus difficiles”. Un proche a toutefois déploré que cette batterie de mesures soit difficilement applicable : “On est très loin du professionnalisme de la campagne de 2007. Il occupe l’espace mais globalement ça reste très classique. Il se remet certes au centre du jeu mais c’est très éphémère.”