Contrex et Hépar : des niveaux record de microplastiques, jusqu’à 1,3 million fois la normale

Image d'illustration. Paysage montagneux avec bouteille d eau minérale pure et rafraîchissanteADN
Des analyses récentes révèlent des niveaux alarmants de microplastiques dans les eaux minérales Contrex et Hépar, atteignant jusqu’à 1,3 million de fois ceux habituellement observés, soulevant des inquiétudes quant à la qualité et la sécurité de ces eaux en bouteille.
Tl;dr
- Décharges sauvages reprochées à Nestlé Waters dans les Vosges.
- Microplastiques présents à des taux alarmants dans Contrex et Hépar.
- Procès prévu fin novembre ; l’entreprise conteste toute pollution.
Des microplastiques en quantité record détectés
Les résultats des analyses dévoilés par la presse sont stupéfiants. Deux marques phares, Contrex et Hépar, commercialisées par Nestlé Waters, affichent des concentrations de microplastiques atteignant respectivement 515 particules par litre pour l’une et jusqu’à 2 096 pour l’autre.
Pour prendre la mesure de ce constat, les spécialistes évoquent des niveaux dépassant de 51 000 à plus d’un million de fois ceux relevés habituellement dans les milieux naturels comme les rivières ou lacs.
Une procédure judiciaire inédite dans les Vosges
Le volet judiciaire ne s’arrête pas à la pollution de l’eau. Selon les informations relayées par Mediapart, puis confirmées par Le Figaro, une enquête vise directement les pratiques de gestion des déchets autour de plusieurs sites vosgiens : Contrexéville, They-sous-Montfort, Saint-Ouen-Les-Parey, et Crainvilliers. Ce sont précisément ces lieux qui concentreraient, selon le dossier, un volume total estimé à 473 700 m³ de décharges sauvages — soit l’équivalent vertigineux de 126 piscines olympiques.
Dans son ordonnance, le magistrat en charge souligne : « Une analyse chiffrée illustre que les proportions sont incommensurables s’agissant de l’introduction de microplastiques dans les sols vosgiens par Nestlé aux lieux des décharges, sur les terres et les eaux situées en aval », alertant sur « leurs effets nuisibles sur la santé humaine ».
L’entreprise se défend et la justice tranchera en novembre
Face à ces accusations, la société met en avant un argument central : selon elle, aucune pollution n’aurait été démontrée scientifiquement jusqu’ici. Interrogée par la presse, elle affirme : « Aucune pollution n’est avérée aux termes des analyses environnementales partagées avec les autorités. Toutes nos eaux peuvent être bues en toute sécurité. »
La suite s’écrira devant la justice : le procès est fixé entre le 24 et le 28 novembre devant le tribunal compétent. Au-delà du simple contentieux industriel, ce dossier soulève plus largement la question de l’impact réel des microplastiques sur nos ressources naturelles… et donc sur notre santé.
Ce qu’il faut retenir du dossier vosgien
Pour résumer l’affaire :
- Nestlé Waters est accusée de décharges illicites massives autour de quatre sites.
- Des teneurs inédites en microplastiques ont été mesurées dans ses eaux minérales.
- L’entreprise réfute toute contamination avérée ; la décision judiciaire est attendue cet automne.
Un feuilleton à suivre, tant il illustre les tensions croissantes entre impératifs industriels et préoccupations environnementales.