Contracter de la fièvre pendant la grossesse favoriserait un autisme chez l’enfant
Une étude américaine vient de révéler que de multiples accès de fièvre durant une grossesse peuvent favoriser un autisme chez l'enfant. Un risque à même d'aller en grandissant selon les fréquences des accès.
En avril dernier, nous rapportions une étude américaine affirmant que l’autisme chez l’enfant n’était pas favorisé par une prise d’antidépresseurs pendant la grossesse. Aujourd’hui, ce risque serait bien avéré par l’apparition d’un autre facteur, à en croire de nouveaux travaux conduits par des chercheurs, eux aussi américains, de l’Université de Columbia.
Selon ces scientifiques, contracter des accès de fièvre durant une grossesse serait ainsi à même d’augmenter la probabilité d’autisme chez l’enfant. Et plus ces accès seraient nombreux, plus grand serait le risque. Nos confrères de TopSanté, qui rapportent l’information, indiquent que connaître trois accès de fièvre consécutivement à douze semaines de grossesse ferait progresser la probabilité d’autisme de 300%.
Un risque d’autisme pouvant augmenter jusqu’à 300%
Pour les besoins de leur étude, les chercheurs ont suivi 15.701 enfants norvégiens sur une période de dix ans, de 1999 à 2009. Toutes les mères de ces enfants avaient déclaré avoir connu de la fièvre durant leur grossesse. Et il est apparu que 583 de ces jeunes sujets ont été diagnostiqués comme étant autistes, ce qui correspond à une proportion de 3% sur l’ensemble des enfants étudiés.
Autre observation relevée, celle d’une probabilité d’autisme amoindrie par la prise d’acétaminophène (ou paracétamol) pendant le deuxième trimestre, un médicament notamment connu pour son efficacité combattive sur la fièvre.
L’ibuprofène efficace même si peu prescrit
L’étude a également révélé que les mères qui avaient tenté de soigner leur fièvre avec de l’ibuprofène, un anti-inflammatoire non stéroïdien, ont finalement accouché d’un enfant non autiste. Si la consommation de ce médicament n’est toutefois pas recommandée pendant la grossesse, c’est en raison du risque redouté que les testicules du fœtus subissent des perturbations hormonales.
Il va maintenant s’agir d’étudier notamment de quelle manières l’enfant apparaît vulnérable avant sa naissance, et pour ce faire, des échantillons de sang vont être recueillis par les chercheurs en milieu de grossesse et une fois que l’enfant sera venu au monde.