La consommation excessive de viande rouge ne favoriserait pas seulement le cancer colorectal
Alors qu'un lien entre consommation excessive de viande rouge et risque de cancer colorectal a déjà été démontré, cette nourriture favoriserait également le cancer du sein.
Manger trop de viande rouge augmente le risque de contracter un cancer colorectal. Un lien avéré à la suite de recherches conduites par le Centre international de recherche sur le cancer, le World Cancer Research Fund et l’Institut national du cancer.
C’est d’ailleurs à la lumière des observations ainsi émises que le Haut Conseil de la santé publique (HSCP) avait décidé d’instaurer, en avril dernier, une limite de consommation hebdomadaire pour cette nourriture. Pour ne pas franchir la ligne jaune, il est donc recommandé de ne pas absorber plus de 500 grammes de viande rouge et au-delà de 150 grammes de charcuterie par semaine.
Une étude de l’Inserm sur l’incidence d’une alimentation sur les cancers
Cette prévention serait même plus étendue qu’on aurait pu le penser. Des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) se sont ainsi penchés de près sur les données de 61.476 personnes issues de la cohorte NutriNet-Santé.
Sur l’ensemble de ces individus, 1.600 avaient été diagnostiqués d’un cancer entre 2009 et 2015. Pour mieux comprendre l’origine du mal de ces patients, les scientifiques ont pu consulter “le détail de leurs consommations alimentaires sur 3 jours [NDLR : rapporté tous les six mois] (tous les aliments et boissons ingérés ainsi que la taille des portions).”
Le cancer du sein également favorisé
Et l’Inserm de rapporter qu’au terme de l’étude, il est apparu que “le risque de cancer du sein augmente avec la consommation de viande rouge, et que cette association existe de manière plus générale sur le risque de cancer au global.”
Plus précisément, “les 20% de personnes consommant le plus de viande rouge (près de 100g/jour en moyenne) voient leur risque de développer un cancer augmenter de 30% par rapport aux 20% qui en mangent le moins (40g par jour en moyenne)”.
Il est à rappeler qu’en 2014, l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN) qui travaillait notamment sur les données de la cohorte SU.VI.MAX avait relevé qu’une consommation de charcuterie était à même d’augmenter sensiblement le risque de cancer du sein.