Consommation : “C’est qui le patron ?”, la nouvelle marque du consommateur qui change tout
Lorsque les consommateurs créent leur propre marque de produits afin de décider de la rémunération des producteurs cela donne un nouveau venu dans les rayons. Son nom : "C'est qui le patron ?". Tour d'horizon.
“Les consommateurs au pouvoir “…
Née suite à la période de crise des producteurs laitiers de cet été avec Lactalis (groupe laitier numéro un du secteur avec des marques comme Président, Bridel, Lanquetot, Lepetit, Société, La Laitière, Sveltesse, Yoko, Nestlé ou encore B’A), la marque “C’est qui le patron ?” est désormais dans vos supermarchés (Carrefour).
Objectif : Maîtriser la rémunération des producteurs mais également répondre à un cahier des charges défini par les consommateurs pour les conditions d’élevage et la nourriture du bétail.
Un cahier des charges et un lait au prix fixés par les consommateurs
Sur les Champs Élysées ! 🙂 Ça klaxonne et nous salue "On vous a vu ce matin !" 🙂 #Chaudaucoeur #LaitEquitable pic.twitter.com/bfIVgvm9iQ
— C'est qui le Patron? (@C_qui_le_Patron) October 17, 2016
Mais alors, qu’allez-vous trouver dans ces briques de lait “C’est qui le patron ?” à 0.99 € ? Un lait issu de fourrages locaux, Français (de la région de la Bresse dans le nord de la région Auvergne/Rhône-Alpes, département de l’Ain), avec des vaches au pâturage 3 à 6 mois dans l’année, le tout sans ogm (apport en luzerne, trèfle… dans l’alimentation favorisant les Oméga-3 dans le lait). Ce lait provient d’exploitations à taille humaine où 50 producteurs sont réunis en COOP (coopérative). Pourtant, l’été dernier cette COOP était prête à mettre la clé sous la porte.
Carrefour s’engage à distribuer ce lait pendant au moins plusieurs mois
L’initiateur de ce projet Nicolas Chabanne explique :
“On va pouvoir enfin acheter un produit dont on sait tout, en étant certains que nous les consommateurs nous ne sommes pas complices d’une situation qui n’est pas la bonne pour les producteurs. On ajoute quelques centimes et on permet aux producteurs de vivre de leur métier.”
Martial Darbon Président de 57 ans et propriétaires de 50 vaches précise :
“Notre lait est acheté 39 centimes le litre, contre 21 ou 22 jusqu’à présent. On va pouvoir payer les arriérés de factures et tous les fournisseurs qui ont bien voulu patienter, puis enfin revenir à l’équilibre pour tirer des salaires“, indique-t-il.
Actuellement, une gamme de produits est en préparation (yaourts, beurre, jus de pomme, pâtes, eau et même une pizza !). Elle abritera les producteurs ou fabricants faisant de réels efforts qualitatifs et durables.