Conservation des ovocytes : Vers une décision personnelle ?
La conservation des ovocytes se retrouve une nouvelle fois au centre des discussions. Cette méthode permet aux femmes de planifier une grossesse grâce à la vitrification. Ce concept est déjà utilisé pour les hommes, mais, en France, seule la prescription médicale le permet.
En France, la conservation des ovocytes est autorisée, mais dans le cadre médical. En effet, il n’est pas encore possible d’avoir recours à cette méthode après une décision personnelle. C’est la loi bioéthique de juillet 2011 qui mentionne les possibilités. Une femme peut conserver ses ovocytes avant un traitement stérilisant ou si elle fait le choix de faire un don. Pourtant, le concept est plus simple pour les hommes. Les gynécologues estiment qu’il sera tout à fait possible de rendre ce procédé beaucoup plus accessible pour les femmes. Ces dernières doivent également faire face à une baisse de la fertilité parfois dès 35 ans. Cela leur permettrait ainsi de programmer une grossesse après cet âge. Le CNGOF (Collège National des Gynécologues et obstétriciens français) prend position et demande une autoconservation des ovocytes « pour des raisons sociétales ».
Favorise les grossesses tardives ?
Selon les gynécologues, la conservation est le seul traitement permettant de lutter contre l’infertilité notamment au-delà de 40 ans. Cela permettrait ainsi au couple de planifier une grossesse tout en gardant leur capital génétique. Il faut savoir que la France est limitée au niveau des ovocytes, les dons ne couvrent pas les demandes. Les femmes françaises sont donc contraintes de se tourner vers d’autres pays qui proposent des facilités. Le débat est donc relancé, mais des problèmes viennent également se greffer. La mise en place de la conservation de convenance pourrait entraîner un retard de la grossesse.
En effet, plus une femme attend pour avoir un enfant plus les risques de complications augmentent. Offrir la possibilité aux femmes de garder leurs ovocytes favoriserait ainsi les grossesses tardives. La CNGOF donne un avis favorable, mais pointe tout de même ce petit problème qui survient majoritairement après 45 ans. Il reste encore de nombreuses questions sans réponses, les gynécologues vont donc statuer sur l’ensemble des interrogations pour rendre un avis. Les femmes doivent tout de même être conscientes des risques encourus en optant pour une grossesse tardive.