Insecticides et moustiques : des révélations sur la résistance
Des révélations sur la résistance sur la résistance des moustiques, Une étude menée par des chercheurs français vient de révéler les gènes des moustiques permettant à ces derniers de résister aux insecticides.
Si les insecticides vendus dans le commerce étaient certifiés 100% efficaces, ils s’arracheraient alors vraisemblablement bien plus qu’actuellement. Et il n’est pas impossible qu’à l’avenir, ces préparations affichent un taux de succès de plus en plus proche de la perfection après la découverte effectuée par des chercheurs français et parue il y a peu dans la revue Genome Research.
Pour cette étude qui visait à déterminer des marqueurs de résistance aux insecticides, les scientifiques avaient décidé de procéder d’une manière assez atypique en choisissant ainsi de cibler, par bio-informatique, plus de 760 gènes de moustiques, ceux suspectés de pouvoir afficher une résistance. Une démarche à priori moins fastidieuse que celle qui aurait demandé aux chercheurs de séquencer le génome du moustique dans son intégralité.
Gènes des moustiques : des révélations sur la résistance aux insecticides
Nos confrères de Pourquoi Docteur ? nous rapportent qu’après avoir procédé à cette étape, les scientifiques ont pu confirmer que “l’augmentation de l’activité des enzymes de détoxification des moustiques résistants” était régulièrement provoquée par une autre progression, celle du nombre de copies des gènes codants pour ces mêmes enzymes. Il est également désormais établi que les moustiques mutants peuvent profiter d’une mutation de ces enzymes pour augmenter les chances d’une biodégradation des insecticides.
“Une avancée majeure”
Et en remarquant de même que la conservation des marqueurs de la résistance dépendait du continent habité par le moustique, les chercheurs ont contribué à l’hypothèse voulant que la réutilisation, par les moustiques, de plusieurs enzymes de détoxification soit largement dépendante de “l’histoire évolutive des populations”. Par voie de presse, le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) a indiqué que “ces travaux représentent une avancée majeure dans la compréhension des mécanismes génétiques développés par les moustiques pour s’adapter aux insecticides et ouvrent de nouvelles perspectives pour les détecter de manière précoce, via des tests moléculaires par exemple, afin de mieux les combattre sur le terrain en adaptant de façon efficace les traitements aux différents phénomènes de résistance”.