Comment différencier un “astronaute” d’un “spationaute” ou d’un “cosmonaute” ?
Pour désigner une personne effectuant des sorties dans l'espace, le doute est souvent de mise : vaut-il ainsi mieux parler d'un "astronaute", d'un "cosmonaute" ou d'un spationaute" ? Des différences entre ces termes permettent de s'y retrouver.
On pourrait penser que les termes “astronaute”, “spationaute” et “cosmonaute” désignent la même chose, à savoir une personne se livrant à des sorties dans l’espace infini. Dans l’absolu, c’est tout à fait vrai, même si, en étudiant leur étymologie, les origines n’apparaissent pas exactement similaires. “Astronaute” et “cosmonaute” proviennent tous deux de la langue grecque, le premier étant construit à partir des mots “ástron” (étoile) et “nautes” (navigateur), et le second, avec “kosmos” (univers) et “nautes” (navigateur).
“Cosmonaute”, “astronaute” et “spationaute” : une histoire de pays
Quant à “spationaute”, il affiche une filiation mixte, ainsi formé par les mots latin “spatium” (espace) et grec “nautes” (navigateur). Mais voilà, ces explications ne renseignent pas plus que cela sur les contextes précis dans lesquels il est conseillé d’employer ces termes. “Cosmonaute”, “astronaute” et “spationaute” qualifient bien un voyageur de l’espace, mais selon le pays pour lequel celui-ci travaille, on choisira un terme plutôt qu’un autre.
“Taïkonaute”, une base semblable
“Cosmonaute” correspond à un voyageur spatial œuvrant pour la Russie (le terme est d’ailleurs une traduction du russe космонавт, kosmonavt), “astronaute” pour un voyageur travaillant pour les États-Unis quand “spationaute” concerne des sortis réalisées pour le compte de la France. L’Hexagone aurait défini ce mot pour attester de son autonomie dans le cadre de missions spatiales. À ces trois termes est venu s’en ajouter un quatrième, “taïkonaute”. Construit sur la base des mots chinois “tàikōng” (espace, cosmos) et “rén” (homme), il n’est sans doute pas utile d’indiquer ici quel pays en est à l’origine.