Combien l’absence de budget va augmenter nos impôts : les chiffres dévoilés
Michel Barnier avait mis en avant l'augmentation d'impôts pour beaucoup de Français comme argument principal pour éviter la censure. Sans budget, que se passera-t-il ?
Tl;dr
- Michel Barnier avertit d’une possible hausse d’impôts.
- 18 millions de Français pourraient être affectés par cette hausse.
- La hausse est due à un budget non voté et un gel de l’impôt sur le revenu.
La menace d’une hausse d’impôts
Dans un contexte politique tumultueux, l’ancien Premier ministre, Michel Barnier, a récemment mis en garde contre une possible hausse de l’impôt sur le revenu. Cette augmentation impacterait près de 18 millions de Français si le budget n’est pas voté. Une situation qui fait suite à sa destitution de Matignon le 3 décembre 2024.
Les conséquences d’un budget non voté
Cette hausse d’impôts est le résultat d’un budget non adopté. Sans un nouveau budget voté pour 2025 avant le 1ᵉʳ janvier, la France sera contrainte de reconduire le budget de 2024. Une situation qui, bien que temporaire, aurait des conséquences très concrètes. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a réalisé plusieurs simulations et a établi que si ce scénario se produisait, le barème de l’impôt sur le revenu serait gelé. Ce qui signifie que :
- 380 000 nouveaux ménages deviendraient contribuables.
- 17,6 millions de ménages verraient leur impôt sur le revenu augmenter.
Impacts financiers de la hausse
Les conséquences d’un tel gel seraient variées selon les revenus des ménages. L’OFCE précise que les ménages proches du niveau de vie médian perdraient entre 50 et 100 euros par an. Les 15 % de ménages les plus aisés verraient leurs pertes dépasser les 250 euros. Par ailleurs, un gel du barème de l’impôt sur le revenu rapporterait à l’État trois milliards d’euros.
Une situation inéluctable ?
Cependant, la hausse n’est pas inévitable. Éric Coquerel, président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, a rappelé que cette situation ne durerait qu’un mois, « six semaines au maximum ». Il insiste sur le fait que la loi spéciale n’a pas vocation à s’appliquer à toute l’année 2025. Il faudra alors retrouver un budget, ce qui sera un défi même sans Michel Barnier.