Colombie : une mission de l’ONU pour tourner la page des FARC
Débuté en 1964, le conflit entre le gouvernement colombien et la guérilla marxiste des FARC est proche de son terme. L'ONU a accepté hier de superviser une mission qui mettra fin au conflit.
Après plus de cinquante ans de conflit, le gouvernement colombien et le groupe révolutionnaire des Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes (FARC) ont tout deux demandé au Conseil de Sécurité de l’ONU de superviser le désarment de la guérilla et la fin du conflit qui empoisonne la Colombie depuis un demi siècle.
Surveiller la fin du conflit et le dépôt des armes
La mission de l’ONU aura pour objet la surveillance et la vérification du cessez-le-feu de la part des deux camps, la cessation des activités militaires ainsi que le dépôt des armes de la guérilla. Cette mission est programmée “pour une période de douze mois” avec une possibilité d’extension en cas de besoin.
L’ONU va lancer “immédiatement les préparatifs de la mission“. Après signature de l’accord bilatéral de cessez-le-feu, Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, soumettra dans un délai d’un mois des recommandations sur “la dimension, les aspects opérationnels et le mandat“. La mission sera composée “d’observateurs internationaux non armés” venant notamment d’Amérique latine et des Caraïbes. Le mandat des observateurs sera évalué durant une deuxième résolution qui pourrait être adoptée dès le mois de février.
Un processus de paix qui nécessitera “beaucoup de travail”
Selon Maria Angela Holguin Cuellar, la ministre des affaires étrangères colombienne : “La volonté des membres du Conseil de travailler avec la Colombie est essentielle pour le succès du processus“. Elle a par ailleurs précisé que “la paix en Colombie sera bonne non seulement pour nous mais pour la région“.
Rodolfo Nin Novoa, le président uruguayen qui préside actuellement le conseil de la CELAC (Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes), a pour sa part souligné que “nous montrons que l’Amérique latine est un continent de paix, débarrassé des conflits armés“. Moins enthousiaste, Samantha Power, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, a précisé qu’il “reste beaucoup de travail avant la paix“.