Collégiens mineurs dans un clip de rap violent : le parquet de Paris ouvre une enquête
Dans un clip vidéo de rap violent diffusé le mois dernier sur la toile apparaissaient des collégiens mineurs. Une présence ayant motivé le parquet de Paris à ouvrir une enquête.
Le 2 janvier dernier, un producteur répondant au nom de Vision Industry mettait en ligne un clip de rap particulièrement violent de par les propos tenus et le contenu visuel affiché. Une vidéo tournée avec des moyens professionnels durant les dernières vacances de Noël au sein du XVIIIe arrondissement de Paris.
Nos confrères du Parisien rapportent cependant la problématique majeure relevée, au-delà de la glorification de la manière forte pour arriver à ses fins : qu’il s’agisse des rappeurs ou des figurants, tous les intervenants de ce clip (ou presque) sont des collégiens mineurs.
Vision Industry : le producteur visé par une enquête sur un clip de rap avec des collégiens mineurs
Une source proche du dossier explique que suite à la diffusion de cette vidéo, “une enquête a été ouverte par le parquet de Paris”. Des investigations dans lesquelles il sera notamment question d’établir la responsabilité précise de Vision Industry dans le tournage de ce clip. On nous précise au passage que cette société de production, habituée à mettre en avant des rappeurs franciliens dans des clips riches en drogues, armes et voitures coûteuses, n’a pas souhaité s’exprimer sur cette affaire auprès du Parisien.
Une vidéo qui aurait coûté “entre 100 et 200 euros”
Selon des collégiens rencontrés lundi par le quotidien, les producteurs “ont fait un prix [pour le clip], parce qu’on est des petits”, une somme qui serait comprise “entre 100 et 200 euros”. Le plus grand du groupe pense d’ailleurs qu’il ne sera pas inquiété plus que cela par les autorités : Je n’étais pas avec un couteau, moi, je ne risque rien”. Pour la principale du collège où ces mineurs sont scolarisés, “cette vidéo montre ce qui fascine nos élèves, il faut absolument regarder la réalité en face et travailler dessus, sans quoi on restera avec deux mondes : d’un côté l’école avec un discours angélique sur la pédagogie et les valeurs républicaines, et de l’autre la culture de la société de consommation”.