La codéine détournée par les ados pour en faire une drogue
En France, de plus en plus d’adolescents se droguent à l’aide de codéine prise à haute dose. Deux jeunes sont morts à cause d’une overdose.
Une drogue en vente libre dans les pharmacies ? Comme vous le savez très certainement, il est possible de se procurer des traitements antidouleur à base de codéine dans nos officines sans avoir besoin d’une ordonnance.
Mais depuis quelques mois, ces médicaments sont utilisés à des fins bien plus inquiétantes par les adolescents qui ont détourné la codéine pour en faire une drogue récréative. Une pratique qui inquiète les autorités sanitaires, et notamment l’Agence du médicament, d’autant plus depuis que cette pratique a déjà tué deux adolescents.
Un dérivé de la morphine
C’est à nos confrères du journal Le Parisien qu’un porte-parole de l’Agence du médicament a fait part de ses inquiétudes vis-à-vis de l’utilisation de la codéine comme drogue.
Dérivée de l’opium, la codéine peut être comparée à de la morphine en moins puissante. À haute dose, elle procure une sensation d’euphorie, mais ralentit également drastiquement le rythme cardiaque. Des effets recherchés par les personnes qui l’utilisent plus comme une drogue que comme un traitement de fond.
Overdoses et dépendance
De nombreux pharmaciens ont remarqué que de plus en plus d’adolescents venaient se procurer des sirops ou des cachets à base de codéine à tel point que certains refusent désormais de leur en vendre.
Le fait que la codéine soit en vente libre banalise sa dangerosité alors qu’à très haute dose, elle entraîne les mêmes mécanismes de dépendance que des drogues plus dures. De plus, à trop haute dose, la codéine peut provoquer un coma qui peut s’avérer mortel. Alors que les cas d’overdose codéine restent plutôt rares en France (même si deux décès ont déjà été constatés), les États-Unis doivent faire face à une multiplication des cas, notamment à cause d’un cocktail qui fait rage chez les adolescents américains, le « Purple drunk ».