Essai clinique de Rennes : “je vois toujours double”
L'un des six cobayes de l'essai clinique de Rennes de janvier dernier raconte son expérience et ses difficultés quant à la reprise d'une vie normale.
En janvier dernier, un essai clinique réalisé à Rennes tournait mal et faisait un mort non sans impacter également sensiblement les cinq autres cobayes de l’expérience, qui auront ainsi également été hospitalisés avant de pouvoir rentrez chez eux. En début de mois, l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) estimait avoir observé “trois manquements majeurs” dans la gestion de l’essai sans que les “causes exactes” de l’accident n’aient toutefois été identifiées.
Et en ce lundi, nos confrères de La Maine Libre publient le témoignage de l’un de ces six patients hospitalisés. Il s’agit là de la première fois qu’un cobaye de l’essai clinique délivre son ressenti sur ce qu’il a vécu et, dans le cas de Stéphane, 42 ans, sur ce qu’il continue encore d’endurer.
Témoignage d’un cobaye de l’essai clinique de Rennes : “un miraculé”
Si Stéphane a accepté de témoigner, c’est parce qu’il était animé par une “colère” principalement provoquée par les déclaration tenues par “le responsable de Biotrial à la télé”, lequel y a ainsi dit “que ce n’était pas de leur faute”. Celui que les médecins considèrent tel “un miraculé” estime pourtant que la laboratoire a ses responsabilités dans cette affaire : “Ils ont fait des erreurs. Pourquoi a-t-on pris le traitement un jour de plus, alors que la première victime était déjà hospitalisée ?”
Les médecins peu certains d’un rétablissement total
Cet habitant de La Flèche, toujours en rééducation et à l’élocution pas totalement affirmée à l’heure actuelle, mentionne l’incertitude des médecins à son sujet : “J’ai encore des vertiges, des malaises si je reste plus de dix minutes debout. Et je vois toujours double. Les médecins ont espoir que ça revienne dans six mois ou un an. Mais ils ne sont pas sûrs”. C’est grâce toutefois à un second traitement, testé “à titre exploratoire”, que Stéphane aura vu son état s’améliorer suite aux conséquences de l’essai clinique : “Les médecins étaient étonnés que je m’améliore comme ça. Ils ne me voyaient pas remarcher ou parler”.