Climat : une association appelle à deux jours sans « rien » consommer
Dans le cadre des journées de mobilisation pour le climat fixées au 15 et 16 mars prochains, une association propose le défi de ne rien consommer pendant deux jours afin de prendre conscience de son statut de consommateur.
Les vendredi 15 et samedi 16 mars prochain s’annoncent comme des journées de mobilisation pour le climat. Pas les premières et sûrement pas les dernières. L’association Boycott Citoyen entend marquer celles-ci par un défi : celui de profiter de ces jours pour ne rien consommer.
Si cette initiative implique vraisemblablement des transactions en magasin ou en ligne, on peut supposer qu’elle ne concerne pas les achats de première nécessité. Auprès du site ID, la fondatrice de l’association Carole Galand explique que « l’idée est de ne faire aucun achat, de laisser sa carte bleue à la maison, de ne pas faire de mouvement bancaire, de ne pas acheter en ligne ou dans la rue, en bref : de ne pas consommer. Cela permettra d’analyser nos réflexes de consommation. »
« Zéro Conso » : l’association Boycott Citoyen veut agir les 15 et 16 mars
Toujours selon Carole Galand, ces déconnexions de la consommation ouvriraient à une certaine forme de satisfaction : « Il s’agira simplement d’une journée où l’on sera plus connectés avec les gens autour de nous, où l’on va un petit peu plus réfléchir à ce dont on a besoin et à comment l’on peut passer cette journée à la fois dans la réflexion et dans la joie. »
Et si cette démarche peut majoritairement apparaître contraignante, la fondatrice de Boycott Citoyen appuie les bienfaits attendus d’une non consommation : « Je pense que cette notion de joie est importante : beaucoup de gens peuvent penser que se restreindre est déprimant. Au contraire, cela peut être un moyen de libérer sa créativité, sa curiosité, de se rapprocher d’autres citoyens qui, comme nous, souhaitent évoluer dans leurs habitudes de consommation ».
Des appels « éteindre la lumière et « couper la télé » envisagés
Carole Galand reconnaît au passage la radicalité de l’action mais aussi que celle-ci lui apparaît « nécessaire » dans un contexte où le temps est plus que jamais compté. Elle entend d’ailleurs également lancer des appels pour apprendre à se passer de la lumière artificielle et de la télévision. Toutefois, les mobilisations des 15 et 16 mars n’étant déjà possiblement pas inscrites dans l’esprit d’une majorité de Français, on peut douter de l’efficacité d’initiatives lancées dans ce cadre.