Cigarette en Chine : 2 millions de morts potentielles en 2030
Une étude récemment publiée tire la sonnette d'alarme : de plus en plus implantée en Chine, la cigarette pourrait y causer deux millions de morts en 2030.
Si aucune mesure n’est prise pour contrer cette prévision, la cigarette risque de s’imposer en Chine tel l’un de ses plus grands fléaux, si ce n’est déjà le cas. Une étude parue vendredi dans la revue médicale The Lancet révèle ainsi qu’en l’état actuel des choses, deux millions de personnes mourront du tabac en Chine en 2030.
Des constations relevées par une équipe de chercheurs issus d’Oxford (Grande-Bretagne), de l’Académie chinoise des sciences médicales et du Centre chinois de contrôle des maladies (CDC). Pour l’un des responsables de l’étude, le professeur Liming Li (Académie des sciences médicales de Pékin), “sans une action rapide, continue et générale contre le tabac, la Chine fera face à un nombre énorme de morts prématurées”.
Tabagisme : deux fois plus de morts en Chine en 2030
Plus précisément, en 2030, le nombre de morts liées au tabac en Chine passera d’un million en 2010 (incluant 840.000 hommes) à deux millions en 2030. Et en 2050, ce sont trois millions de personnes qui pourront succomber des suites du tabagisme. Il convient de souligner que plus d’un tiers de la production mondiale de cigarettes est consommée par la Chine, pour plus de 300 millions d’utilisateurs.
Les femmes de moins en moins touchées
L’étude se veut cependant optimiste sur deux points en particulier. Le premier concerne le tabagisme des femmes, ces dernières ayant en effet été dix fois moins nombreuses à fumer la cigarette entre celles nées en 1930 et celles ayant vu le jour depuis 1960. Il a également été observée une proportion grandissante d’hommes parvenant à arrêter de fumer : “la proportion des hommes qui ont cessé de fumer par choix a progressé de manière appréciable, en 15 ans, passant de 3% en 1991 à 9% en 2006”. Et quand bien même cette décision interviendrait après dix ans de pratique (et sans être victime d’une grave maladie), les chercheurs ont remarqué que la mortalité de ces personnes se veut semblable à celle d’individus n’ayant jamais touché au tabac.