Chine : refusée à l’hôpital car sans test valable, elle perd son bébé
En Chine, une femme enceinte de 8 mois a perdu le bébé qu'elle portait après avoir été refusée par un hôpital. La future mère n'avait ainsi pas de test de dépistage valable à présenter. Le directeur des services de santé de la mairie a depuis fait des excuses publiques.
En voulant garantir une sécurité sanitaire en son sein, les autorités d’un hôpital chinois à Xi’an (nord) ont conduit à la perte d’un bébé. Le samedi 1er janvier dernier, il avait été rapporté sur les réseaux sociaux qu’une femme enceinte de 8 mois était restée bloquée deux heures durant à l’entrée de l’hôpital Gaoxin. La Voix du Nord écrit que l’accès a l’établissement était refusé à cette visiteuse au motif qu’elle ne pouvait présenter un test de dépistage à la Covid-19 datant de moins de deux jours. Cette femme avait bien un test, mais à la validité expirée.
Elle perd son bébé aux portes de l’hôpital : le directeur mis à pied
L’attente, à laquelle on peut raisonnablement ajouter la nervosité du moment, avait conduit à la formation d’une flaque de sang sous le tabouret où était assise cette femme. Cette dernière avait fini par perdre l’enfant qu’elle portait, et si l’alerte donnée sur les réseaux sociaux a ensuite été effacée, elle y est restée suffisamment longtemps pour initier un mouvement de contestation. La mairie a depuis fait savoir que le directeur de cet hôpital a été mis à pied ainsi que les “responsables concernés”.
Des excuses présentées
Jeudi, le directeur des services de santé de la mairie a publiquement présenté ses excuses pour le drame causé : “Je présente de sincères excuses à cette patiente [pour le] manque d’accès aux soins pendant l’épidémie”. L’ordre a été donné d’offrir un dédommagement à la victime survivante. Ce cas ne serait pas le seul du genre dans le pays, où jeudi, une habitante a ainsi déclaré que son père était mort trois jours auparavant d’une crise cardiaque après avoir essuyé des refus de plusieurs hôpitaux pour des motifs liés à la Covid-19. Mercredi, des fonctionnaires locaux avaient annoncé la mise en place de points d’accès rapides aux hôpitaux pour garantir ce type de prises en charge.