Les chevaux capables de lire partiellement l’être humain ?
Selon une étude britannique, les chevaux seraient capables de décrypter une partie des émotions affichées par l'être humain, et de réagir en conséquence.
Tout un chacun a déjà pu se poser la question au moins une fois. Au contact d’un animal avec lequel on tente de communiquer, quelle est la proportion d’informations que la bête comprend ? Une équipe de psychologues de l’université de Sussex (Royaume-Uni) a conduit une étude visant à quelque peu répondre à cette interrogation en se concentrant sur le cheval.
Pour mener à bien leur enquête, ces chercheurs ont montré à un cheval différentes images. L’une d’elles affichait le visage d’un homme avec une expression de joie, quand l’autre dépeignait le même homme avec un visage marqué par la colère. Pendant cette expérience, la réaction de l’équidé était mesurée à travers le battement de son cœur et les mouvements de ses yeux.
Émotions : le cheval plus nerveux en présence d’une expression négative
Les résultats de cette étude, publiés dans les colonnes de la revue Biology Letters, révèlent qu’en présence d’une émotion négative, le cheval voit sa fréquence cardiaque augmenter sensiblement. Les signataires de l’enquête estiment que cette réaction traduit un pic de stress de l’animal.
De l’importance “pour les animaux de reconnaître les menaces de leur environnement”
Le site Maxisciences précise que les observations obtenues par les psychologues s’appuient uniquement sur la tendance du cheval à n’user que de son œil gauche pour regarder le visage colérique. Il apparaîtrait donc que dans cette situation, l’hémisphère droit du cerveau du cheval soit sollicité, cette partie s’attachant ainsi à gérer entre autres les émotions négatives. On remarque toutefois que le cheval est davantage expressif lorsqu’il s’agit de réagir face à la colère. Pour tenter d’expliquer cela, la doctorante et co-signataire de l’étude Amy Smith soumet l’hypothèse de la nécessité, pour l’animal, de savoir détecter le danger : “Cela peut être parce qu’il est particulièrement important pour les animaux de reconnaître les menaces de leur environnement. Dans ce contexte, la reconnaissance des visages en colère peuvent agir comme un système d’alerte, permettant aux chevaux d’anticiper le comportement humain négatif tel qu’une manipulation brutale”.