Chartres : 2 ans de prison pour la consultation de sites faisant l’apologie du terrorisme
Un homme de 31 ans a été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir consulté à de nombreuses reprises des sites internet faisant l’apologie du terrorisme. Il sera jugé une seconde fois pour « apologie du terrorisme » après des menaces sur la tour Montparnasse.
Ce n’est plus à prouver, l’État islamique utilise principalement internet comme canal de communication. Les plateformes faisant l’apologie du groupe terroriste sont donc particulièrement surveillées par les autorités.
C’est cette surveillance accrue qui a permis aux autorités d’interpeller un homme de 31 ans qui consultait régulièrement des sites faisant l’apologie du terrorisme. Ce dernier vient d’être condamné par le tribunal correctionnel de Chartres selon les informations de l’Écho Républicain.
Détruire la Tour Montparnasse
L’individu a été interpellé à la fin de la semaine dernière à Chartres après avoir été repéré par les services de renseignement. Ce dernier a consulté à de nombreuses reprises des sites internet faisant l’apologie du terrorisme, notamment à la suite des attaques de Nice et de Saint-Étienne-du-Rouvray.
L’homme ne se serait pas contenté du simple statut de lecteur et est allé jusqu’à publier le message suivant sur sa page Facebook : « Montparnasse, quelle belle tour ?! On va lui rendre sa splendeur. Inch’Allah ». Un message accompagné d’une photo de la tour.
2 ans de prison ferme
Jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Chartres, l’homme, converti à l’islam en 2009, a été condamné lundi à deux ans de prison ferme alors que le procureur avait requis un an de prison ferme. L’homme a été placé sous mandat de dépôt et n’était pas connu pour des antécédents liés au terrorisme et ne faisait pas l’objet d’une fiche S.
Les enquêteurs précisent qu’ils n’ont pas retrouvé d’éléments qui permettent de penser à un projet clairement établi et à un passage à l’acte. Il sera cependant sous le coup d’un second procès pour « apologie du terrorisme » après ce premier jugement qui entre dans le cadre de la loi Urvoas, promulguée le 3 juin 2016, et qui permet de sanctionner toute consultation « habituelle » de sites internet ou réseaux sociaux faisant l’apologie du terrorisme.