Charlie Hebdo : 4 ans de prison pour avoir félicité les terroristes
Dans le Nord, un homme multirécidiviste a été condamné à 4 ans de prison pour « apologie d’acte terroriste ».
Alors que la France tente de reprendre le cours de sa vie après la terrible semaine qu’elle vient de vivre suite aux attentats perpétrés contre Charlie Hebdo, les forces de l’ordre et une épicerie Kasher, la justice commence à prononcer ses premières condamnations pour les personnes ayant fait l’apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux mais également dans la rue.
Dans le nord de la France, un homme vient d’être condamné à 4 ans de prison pour avoir félicité les frères Kouachi de leurs actes suite à son interpellation pour conduite en état d’ivresse.
« Du pain bénit pour les terroristes »
L’homme, originaire de Douchy-les-Mines dans le Nord, venait d’être interpellé par les forces de l’ordre pour conduite en état d’ivresse. Il avait percuté un autre véhicule et blessé légèrement un homme et sa fille de 12 ans dans la commune de Haulchin (Nord).
Selon La Voix du Nord, ce dernier aurait alors proféré des menaces à l’encontre des forces de l’ordre et des personnes présentent sur place « Il devrait y en avoir plus des Kouachi. J’espère que vous serez les prochains […] Vous êtes du pain bénit pour les terroristes ». Ce sont donc ces propos qui lui ont valu, entre autres, une condamnation de 4 ans de prison.
Un coupable multirécidiviste
Si la peine peut paraître lourde en comparaison des premières sanctions déjà prononcées par la justice au motif « d’apologie d’acte terroriste » qui plafonnent généralement à quelques mois de prison ferme, la situation de multirécidiviste de l’homme en question venait aggraver son cas.
Ce dernier est en effet déjà passé en jugement à plusieurs reprises et a reçu pas moins de 16 condamnations notamment pour quatre outrages à personnes dépositaires de l’autorité publique et trois rébellions. Pour sa défense, l’homme a indiqué à la justice qu’il ne se souvenait pas avoir tenu de tels propos compte tenu de son état. Une argumentation qui n’a pas convaincu la cour.
En plus des quatre ans de prison, l’homme d’une trentaine d’années a écopé d’une interdiction de ses droits civils et familiaux pour trois ans et d’une annulation de son permis de conduire pour deux ans.