Charles Trenet : 20 ans après sa mort, son ami Jacques Plessis veut rétablir l’honneur du chanteur
L'on fêtait ce vendredi 19 février le 20ème anniversaire de la mort de Charles Trenet. L'occasion de revenir sur la vie du célèbre chanteur, pas toujours rose.
Cela fait 20 ans que le célèbre chanteur Charles Trenet nous a quittés. Ses tubes se comptent par dizaines, tout le monde en connait au moins un, toutes générations confondues. Charles Trenet avait une vie en dehors de la chanson, et celle-ci comporte certains points d’ombre, des éléments que son ami de toujours Jacques Pessis a tenu à expliciter pour rétablir l’honneur du chanteur.
Dans Trenet hors-chant, Jacques Pessis veut laver l’honneur du chanteur
Celles et ceux qui connaissent bien la vie de Charles Trenet savent qu’il a notamment été accusé de collaboration et de détournement de mineurs. Lors de sa disparition à 88 ans en 2001, il laissait un grand vide à toute la génération d’après-guerre. La mer, Y’a d’la joie, Je chante, Que reste-t-il de nos amours… On ne compte plus ses tubes. Mais la réputation du chanteur n’est pas parfaite. Loin de là, même.
Charles Trenet est notamment visé par des rumeurs de collaboration et de pédophilie, des rumeurs qui se sont grandement intensifiées depuis sa mort. Pour fêter le 20ème anniversaire de sa mort, Jacques Pessis, ami et biographe du chanteur, a voulu rétablir la vérité, faisant là son “devoir”, comme il l’explique dans les colonnes du Parisien, pour que “les jeunes puissent l’écouter en toute liberté”. Et s’il n’a pas pris la parole plus tôt, c’est parce qu’il n’avait pas les preuves nécessaires pour prouver l’innocence du défunt chanteur, ce qui est enfin le cas aujourd’hui.
Revenant notamment sur les accusations de collaboration et de pédophilie
Il y a deux ans, Jacques Pessis aurait reçu de la veuve de l’attaché de presse de Charles Trenet de nombreuses lettres du chanteur ainsi que des documents “prouvant son innocence sur les deux pires rumeurs.” Et c’est dans son livre Trenet hors-chant, que Jacques Pessis démonte ces horribles rumeurs. En 1949, le chanteur était convoqué devant un comité d’épuration pour avoir chanté chez Radio Paris, un outil de propagande nazie, devant des soldats allemands aux Folies-Bergères et pour les prisonniers français à Berlin. Des concerts évidemment controversés mais qui ont aujourd’hui une explication : “Les concerts avaient été enregistrés avant-guerre et il a rompu son contrat avec les Folies-Bergère après avoir découvert que des nazis étaient au premier rang.” Et pour le concert de Berlin, d’autres grands noms français étaient présents, comme Edith Piaf. Par ailleurs, “les nazis menaçaient de l’incarcérer avec sa mère s’il refusait.”
Concernant les accusations de détournements de mineurs sur trois hommes de 18 ans – la majorité sexuelle était alors fixée à 21 ans -, Charles Trenet avait été emprisonné pendant 29 jours avant d’être blanchi et relaxé en appel. Il avait été dénoncé à l’époque par le gardien de son château d’Aix-en-Provence suite à un licenciement sans indemnités. Et Charles Trenet avait décidé de ne rien dire pour se défendre. Pourquoi ? Jacques Pessis se souvient : “Je lui ai demandé plusieurs fois de le faire, mais il se foutait des rumeurs et esquivaient les questions intimes en interview.” Espérons que ces nouvelles lumières viendront laver définitivement l’honneur du chanteur.