Charente-Maritime : une jeune femme aurait été séquestrée pendant 3 ans par sa mère et sa sœur
Une habitante de Bignay, en Charente-Maritime, affirme avoir été séquestrée trois ans durant par sa mère et sa sœur. Ces dernières ont depuis été interpellées et mises en examen.
Si l’information a été révélée mardi, elle concerne des faits étant remontée aux oreilles des autorités le mardi 24 août dernier. Dans la nuit, la gendarmerie de Charente-Maritime avait réceptionné l’appel d’une habitante de Bignay qui disait avoir recueilli une jeune femme en difficulté. Âgée de 25 ans, révèle La Nouvelle République, cette dernière était en culotte, frigorifiée et n’avait visiblement pas été nourrie ni pu se laver depuis un certain temps.
Séquestrée pendant 3 ans par mère et sœur, la fenêtre de sa chambre obstruée
La jeune femme avait expliqué s’être échappée d’une maison voisine où sa mère et sa sœur la retenaient apparemment prisonnière et ce depuis trois ans. Après de multiples appels au secours, elle avait réussi à sauter par une fenêtre du rez-de-chaussée et à courir vers une lumière qu’elle avait aperçue non loin. Une lumière qui provenait a priori de la maison de la voisine l’ayant ensuite recueillie. Une fois sur place, les militaires avaient relevé des traces de coups et de griffures sur le corps de la vingtenaire, et en se rendant dans sa chambre, découvert déchets et excréments. La fenêtre avait été obstruée par des planches clouées.
Une possible dérive religieuse ou mystique
La mère et la sœur de la jeune femme ont été interpellés et mises en examen pour “séquestration et violences volontaires avec arme et en réunion”. La première, affirmant que sa fille était enfermée de son plein gré, a été envoyée en hôpital psychiatrique. Un juge de la liberté et de la détention aurait ensuite prononcé son incarcération. Quant à la sœur suspecte, elle a été maintenue en détention à la prison de Gradignan. Le mode de vie de ces trois femmes aurait sensiblement changé suite à la conversion de la mère et de la sœur aînée au mennonitisme. Il s’agit d’un mouvement religieux. L’avocat général assure toutefois que l'”on n’est pas dans un cas de secte mais il y a une problématique soit religieuse, soit mystique entre trois personnes qui ont des niveaux intellectuels élevés. La mère, notamment, a fait des études de psychiatrie.”