« Chaque mois, deux millions d’enfants sont exposés à des images pornographiques, il faut protéger les plus jeunes » (Jean-Noël Barrot)
Ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot veut du changement
Ce mardi, le ministre était sur l’antenne d’Europe 1 au micro de Sonia Mabrouk. Depuis plusieurs mois, le gouvernement souhaite mettre en place une certification de l’âge qui doit passer par une attestation numérique. D’ailleurs, en début d’année, Jean-Noël Barrot expliquait que ‘l’année 2023 allait marquer la fin de l’accès aux sites pornographiques pour nos enfants’.
Nos enfants sont les grandes victimes de la société numérique
Pour l’ensemble des responsables, rendre plus difficile l’accès à la pornographie pour les mineurs est largement partagé. Sur Europe 1, Jean-Noël Barrot trouve que ce dossier n’avance pas assez vite : « Les petits Français passent toujours plus de temps sur les écrans. Nos enfants sont les grandes victimes de la société numérique. Chaque mois, deux millions d’enfants sont exposés à des images pornographiques. Si vous avez un enfant de douze ans, il y a une chance sur trois qu’il ait déjà été exposé à ce type d’images. Pourquoi ? Eh bien parce que les sites pornographiques ne vérifient pas l’âge de leurs utilisateurs« , s’impatiente le ministre.
L’exposition précoce aux contenus pornographiques a des conséquences délétères sur le développement affectif
Pour Jean-Noël Barrot, les sites pornographiques sont des ‘mercenaires cupides, sans cœur, irresponsables; qui placent le trafic, le profit, les recettes publicitaires au-dessus de la santé de nos enfants puisque l’exposition précoce aux contenus pornographiques a des conséquences délétères sur le développement affectif de l’enfant’, poursuit-il.
Déréférencement sur les moteurs de recherche des sites pornographiques
Face au ralentissement des sites pornographiques à jouer le jeu, le ministre va changer de ton : « Je propose que nous puissions aller beaucoup plus vite en donnant à l’Arcom, comme le pouvoir de bloquer en quelques semaines, un mois maximum, l’accès aux sites pornographiques dès lors qu’ils ne vérifient pas l’âge des utilisateurs. Ce blocage pourra se faire sans passer par un juge. Et la décision pourra être complétée par le déréférencement sur les moteurs de recherche ainsi qu’une amende pouvant aller jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires« , a conclu Jean-Noël Barrot.