CFDT : son secrétaire général Laurent Berger aspire à “déringardiser le syndicalisme”
Invité de RMC, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger y a exprimé une volonté de "déringardiser le syndicalisme" pour obtenir l'adhésion des Français.
Laurent Berger, actuel secrétaire général de la CFDT (Confédération démocratique du travail), semble estimer que le syndicalisme n’est plus à la page. Une sortie qui n’est probablement pas étrangère à la récente parution d’un sondage portant sur l’utilité des syndicats selon les Français.
On y a ainsi appris que 54% des personnes interrogées, soit plus d’un Français sur deux, jugent que les syndicats ne jouent pas “un rôle utile”, à la fois pour la société et à l’égard des travailleurs. Un sentiment qui a pu motiver la CFDT à préférer la tenue d’un festival à Paris plutôt qu’un défilé, en ce premier jour de mai.
Laurent Berger : les syndicats en partie responsable du désamour des Français
À ce sujet, le patron de la CFDT, invité de RMC, a déclaré sur l’antenne de la radio qu’il “faut arrêter de considérer qu’il y a des traditions immuables. On entend depuis ce matin parler du traditionnel défilé du 1er mai. La CFDT ne défile pas aujourd’hui”. Et si le secrétaire général souhaite profiter de l’occasion pour vivre “un moment de convivialité, de rencontres”, il reste néanmoins attaché au 1er mai comme jour de fête pour les travailleurs.
CFDT : un festival pour aller à l’encontre de “traditions immuables”
Laurent Berger évoque également la nécessité, selon lui, de “déringardiser le syndicalisme. Il y a un climat global qui fait que les Français sont en défiance à l’égard de beaucoup d’institutions”. Sur la question du sondage mentionné plus haut, il indique “une part de responsabilité”.“L’erreur que le syndicalisme a pu faire, c’est de donner le sentiment qu’il était en réaction, en commentaire de la situation vécue par les salariés, mais pas les mains dans le cambouis, pas à essayer de trouver les solutions. Or nous en trouvons, mais elles sont inaudibles parce que l’image qu’ont les syndicats, c’est qu’ils protestent, contestent, mais ont du mal à proposer.”