Cette semaine au cinéma : Les Trois Frères, le retour, La Belle et la Bête et Abus de Faiblesse
Cette semaine au cinéma, on retrouve les Inconnus dans une suite, un conte fantastique et l'adaptation d'un roman biographique
Grâce à une promotion en masse et plutôt efficace, Les Trois Frères, le retour a su créer autour de lui un climat d’attente énorme, d’autant plus pour les fans du premier volet, sorti en 1993, qui s’est hissé au rang des films cultes.
Le scénario de ce retour : Pascal Latour (Pascal Légitimus), Didier Latour (Didier Bourdon) et Bernard Latour (Bernard Campan), 15 ans après leurs premières aventures, se retrouvent à nouveau réunis autour de leur mère…Difficile d’en savoir plus en l’état, l’équipe n’ayant rien laissé filtrer des détails de cette suite.
La critique des Trois Frères, le retour
A tout film très attendu, la critique est peu indulgente. TéléCinéObs ne retient pas sa déception : “D’où tristesse et frustration en barres : ce retour est au cinéma ce que fut au tennis le comeback improbable de Borg en 1991 après dix années à boire des cocktails. Un film torchon-chiffon-carpète, sans blague.” Le Journal du Dimanche, quant à lui, parle même de tristesse : “On est tristes et au-delà de la déception, vieux gags et réalisation paresseuse relèguent ces “Trois Frères” à un divertissement dérisoire.“
La bande-annonce des Trois Frères, le retour
La Belle et la Bête
Autre film très attendu, la Belle et la Bête, de Christophe Gans. Après le Pacte des Loups, grande réussite, le réalisateur revient avec une adaptation du conte de Madame Leprince de Beaumont, et en fait une grande aventure épique et visuelle, digne du meilleur cinéma américain.
Au début du XIXème siècle, un marchand (André Dussollier) se trouve ruiné à la suite du naufrage de ses navires en mer. Avec sa famille, il s’exile à la campagne en attendant de retrouver nouvelle fortune. Alors que ses affaires reprennent, le marchand traverse le domaine magique de la Bête (Vincent Cassel), qui le condamne à mort pour avoir volé une rose : sa fille, Belle (Léa Seydoux), se sacrifie à la place de son père. Mais au Château de la Bête, ce n’est pas la mort qui l’attend, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie. Chaque soir, la Belle et la Bête se retrouvent à l’haire du diner, et se découvrent, s’apprivoisent et se domptent. Au fil des jours, Belle découvre que la Bête était auparavant un prince, victime d’une malédiction, et la jeune fille va tout tenter pour l’en délivrer.
La critique de La Belle et la Bête
Cette nouvelle réalisation de Christophe Gans est une réussite et la critique ne s’y est pas trompée. Culturebox/France Télévisions évoque avec justesse un “blockbuster qui n’a rien à envier à Hollywood, cette version va sans doute susciter les flèches des puristes qui crieront au mercantilisme et à l’américanisation. Cela serait passer à côté d’une grande aventure visuelle, démonstrative d’un savoir-faire français de haute volée.” Le Nouvel Observateur ajoute que “la version de Christophe Gans, épique et survoltée, est une “love story transgressive”, où passe l’ombre de Miyazaki et celle de Mme Leprince de Beaumont, l’auteur du conte d’origine.” Il semblerait que La Belle et La Bête soit donc le film de la semaine.
La bande-annonce de La Belle et la Bête
Abus de Faiblesse
Abus de Faiblesse, de Catherine Breillat, est l’adaptation du roman biographique de cette dernière. Elle y relate sa propre histoire avec Christophe Rocancourt.
Maud (Isabelle Huppert), réalisatrice, est victime d’un accident vasculaire cérébral. Devenue hémiplégique et très diminuée, elle fait la connaissance de Vilko (Kool Shen), escroc de stars, qui passe à la télévision, et souhaite l’engager pour tourner dans son prochain film. Il démarre entre eux deux une relation fusionnelle, et il commence à l’escroquer. Le film raconte l’abus de faiblesse dont Maud est victime.
La critique d’Abus de Faiblesse
La presse souligne unaniment la prestation exceptionnelle d’Isabelle Huppert, qui joue à la perfection la femme diminuée qu’est Maud. Pour les Cahiers du Cinéma : “Malgré la froideur du film, il y a quelque chose d’émouvant dans la description de cette femme seule qui lutte passivement et se cogne inlassablement contre le même mur invisible sans jamais trouver d’issue.” Le Journal du Dimanche souligne également le premier rôle de Kool Shen au cinéma : “Petite boule d’énergie mais aussi d’inconséquence, Isabelle Huppert est remarquable face à un Kool Shen bloc de virilité satisfaite.“