La dernière minute de juin a duré 61 secondes
Entre le 30 juin et le 1er juillet, la dernière minute a duré 61 secondes. La faute à la rotation de la Terre, plus chaotique qu'il n'y paraît. Une seconde qui a été ajoutée de façon universelle, bien évidemment.
Vous êtes-vous bien reposés cette nuit ? Frais et dispos pour une belle journée de canicule ? Si c’est le cas, c’est qu’une seconde s’est doucement, presque subrepticement intercalée entre le 30 juin et le 1er juillet.
Plus sérieusement, la Terre entière a dû ajouter une seconde supplémentaire au temps universel, à cause de notre bonne vieille Terre dont la rotation sur elle-même et autour du soleil a tendance à ralentir.
La minute de 61 secondes
Ainsi, à minuit (heure universelle) dans le monde entier, une seconde supplémentaire est venue s’ajouter à cette minute. En France donc, la seconde est officiellement arrivée entre 1h59 et 2 heures mercredi matin. Et ce n’est pas la première fois qu’une telle manoeuvre temporelle est effectuée, les deux dernières remontant à 2012 et 2008. Depuis 1972, ce sont 25 d’entre elles qui se sont glissées dans le calcul du temps universel.
Bien entendu, les citoyens que nous sommes n’avons aucune obligation de mise à jour de tous nos équipements, qu’ils soient numériques ou analogiques. En France, c’est à l’Observatoire de Paris, et plus précisément au Laboratoire national de métrologie et d’essais, que cette tâche était dévolue.
Une rotation chaotique de la Terre
Et voici la raison scientifique de cette seconde supplémentaire : la Terre ne tourne pas rigoureusement à la même vitesse autour du soleil. Et pour cause, elle subit les conséquences de la Lune, subissant elle-même la double attraction du soleil et de la Terre. Autre cause : notre planète tourne sur elle-même de moins en vite. Pour autant, cette manoeuvre ne peut être prévue à l’avance, les diverses interactions entre les corps célestes n’étant pas réglées comme une horloge, justement.
Pour anecdotique qu’elle soit pour notre vie d’humains, ce sont les systèmes électroniques qui pourraient avoir à en pâtir, comme le soulignait mardi L’observatoire de Paris. En effet, la technique de modification du temps universel “présente des inconvénients pour diverses communautés, notamment celles liées à la navigation par satellites, aux réseaux de télécommunications ou aux marchés financiers”.