C’est scientifique : les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à la douleur
Une étude canadienne révèle des différences de perception de la douleur selon que l'on soit un homme ou une femme. Les représentants de la gente masculine seraient ainsi plus sensibles à ce niveau.
On peut maintenant le dire : si un homme apparaît vivre (ou subir) une douleur de manière plus forte qu’une femme, l’explication est scientifique. Il y a quelques jours sont parus dans la revue Current Biology les résultats (en anglais) d’une étude canadienne sur le sujet.
Et les auteurs de ces travaux, repérés entre autres par Top Santé, d’avoir découvert que les hommes étaient davantage sensibles à la douleur que la gente féminine. Pour arriver à ces observations, les chercheurs ont d’abord sollicité 41 hommes et 38 femmes âgés de 18 à 40 ans, des sujets humains qui ont été rassemblés dans une pièce.
Perception de la douleur : des êtres humains et des souris étudiés
Des souris ont elles aussi pris part à l’expérience en étant pour leur part réunies dans une cage. Par application de chaleur, les rongeurs se sont alors vu administrer une légère douleur au niveau d’une patte arrière, quand les humains ont été touchés à un avant-bras.
Puis, c’est une douleur plus prononcée qui a été infligée : une injection de vinaigre injectée aux souris dans le but de leur provoquer des brûlures d’estomac, et un bras comprimé par un brassard pendant 20 minutes du côté des êtres humains. Sur les quelque 80 sujets hommes et femmes, seuls 7 ont noté la douleur moins de 50 sur 100. L’expérience a été renouvelée le lendemain, et il est alors apparu que non seulement les hommes ont connu une douleur plus grande que la veille, mais aussi que celle-ci était supérieure à celle ressentie par les femmes.
Les hommes plus sensibles car des souvenirs plus présents
Les scientifiques ont ensuite théorisé sur un souvenir de la douleur qui serait plus marqué chez les hommes/mâles. En d’autres termes, et ce qui a été observé lors de l’étude, ces sujets-là sont pris de stress anticipatoire et d’hypersensibilité en se remémorant la douleur subie. Ce qui signifierait une implication de la mémoire dans le mécanisme de la douleur et pourquoi les femmes sont assez peu réfractaires à être de nouveau enceintes.