C’est en Tasmanie que l’on peut respirer “l’air le plus propre du monde”
La péninsule du Cap Grim, lieu isolé de l'île australienne, bénéficie d'une situation très enviable.
Dans l’océan austral, la péninsule Cap Grim de l’île australienne de Tasmanie a de quoi faire rêver. Au moins pour la qualité de son air.
Isolée, elle n’a pas vraiment de voisins proches. Vers l’ouest, la masse terrestre la plus proche est l’Argentine. En direction du sud, rien à part l’Antarctique. Cet isolement de la station publique de mesure de la pollution du cap Grim en fait le lieu parfait pour collecter ce que beaucoup considèrent comme l’air le plus pur du monde.
Une situation en péril
À l’AFP, le responsable Sam Cleland explique : “Notre travail, c’est de trouver l’air le plus propre du monde et de mesurer son taux de pollution”. Cependant, cette situation enviable qui est devenue un véritable argument commercial et touristique n’est sans doute pas être éternelle.
Car quand le vent vient du nord, l’air vicié venant de Sydney ou Melbourne vient perturber cette pureté. Et l’air du sud-ouest est en train de se modifier : “On constate que durant les 2 000 dernières années, les niveaux de CO2 en particulier sont restés à des niveaux plutôt stables”, explique ainsi Sam Cleland. Mais les derniers prélèvements effectués dans la calotte polaire montrent que les taux de CO2, mesurés en ppm (parties par million) augmentent. “Quand on a commencé à faire les mesures du CO2 ici en 1976, on en était déjà à 330 et aujourd’hui, on en est à 405”.
À tel point que les niveaux de CO2 relevés dans cette partie du monde sont aujourd’hui identiques à ceux de certaines villes au début de la révolution industrielle.