Un cessez-le-feu signé entre l’Ukraine et les séparatistes russes
Le président ukrainien a demandé un arrêt immédiat des combats à l'est de son pays entre son armée et les séparatistes russes.
C’est une information inespérée, révélée en milieu d’après-midi par Le Monde. Le président ukrainien Petro Porochenko a annoncé aujourd’hui qu’un accord de cessez-le-feu avait été conclu à Minsk, en Biélorussie. Les pourparlers ont eu lieu au sein d’un “groupe de contact” réunissant des représentants de la Russie, l’Ukraine, les séparatistes russes et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Cet accord a d’ailleurs été confirmé par les rebelles eux-même et le “premier ministre” de la République populaire autoproclamée de Lougansk, Igor Plotnitski, qui ont indiqué au terme de la réunion être “prêts à respecter le protocole d’accord signé et arrêter le feu à 18H00, heure de Kiev” vendredi. Vladimir Poutine a également exprimé sa volonté que le cessez-de-feu soit “scrupuleusement respecté”, et le chef de l’état ukrainien a annoncé avoir donné l’ordre de la fin des hostilités ce vendredi à 18h00 conformément aux dispositions de l’accord.
Un cessez-de-feu pour mettre un terme au bain de sang en Ukraine
Kiev a jouté dans un communiqué que l’OSCE devait néanmoins poursuivre sa veille : “La vie humaine est de la plus haute importance et nous devons faire l’impossible pour mettre fin à l’effusion de sang et aux souffrances”, a déclaré Petro Porochenko, présent au sommet de l’Otan, à Newport, au Pays de Galles. On ignore encore précisément quelles sont les conditions de ce cessez-le-feu, intervenu après de longues négociations. Comme l’indique le quotidien français, une source a précisé que ce dernier incluait un échange de prisonniers et le maintien des positions militaires actuelles des deux camps. On évoque également un protocole qui comprendrait douze points sur lesquelles les parties ont trouvé un accord.
Mais si Igor Plotnitski, premier ministre autoproclamé des régions séparatistes, a indiqué qu’il n’abandonne pas ses revendications, ce dernier précise qu’il s’est imposé “pour arrêter l’effusion du sang”. La communauté internationale reste cependant prudente et dans l’attente du parfait respect de ce cessez-de-feu, intervenu au terme de cinq mois de conflits.