Cerveau : les travailleurs de nuit auraient une moins bonne mémoire
Une nouvelle étude vient de souligner que les personnes travaillant la nuit auraient une moins bonne mémoire que les autres.
De nombreuses personnes travaillent de nuit. Nous pouvons notamment penser aux professionnels de la santé, de l’évènementiel, de la sécurité ou encore de la construction. Cela impose ainsi un rythme de vie fortement décalé par rapport au reste de la population, avec un endormissement au lever du soleil et un début du travail à la tombée de la nuit ou peu de temps avant. Une nouvelle étude publiée dans le British Medical Journal vient que ce type de travail implique de lourdes conséquences sur l’organisme. Cela impacterait d’ailleurs directement leur mémoire et leur vivacité, ce qui pourrait augmenter les risques d’erreurs et d’accidents du travail.
Une moins bonne mémoire pour les travailleurs de nuit
Pour commencer, les chercheurs autrichiens soulignent que les personnes travaillant de nuit auraient une moins bonne mémoire et seraient moins vifs étant donné que « leur horloge biologique n’est pas synchronisée ». Afin d’arriver à cette conclusion, 19 000 travailleurs ont été suivis.
Dans les détails, les travaux montrent que les travailleurs de nuit étaient moins performants dans cinq des six catégories évaluées, telles que la vitesse de traitement, la mémoire, la vigilance ou encore le contrôle des impulsions. Cette baisse des performances pouvait ainsi augmenter le risque d’erreurs et d’accidents du travail.
Les chercheurs ont aussi constaté que le travail de nuit impacté le rythme sur la réponse que les travailleurs donnent à certaines situations. Il est ainsi précisé que ces derniers seraient moins enclins à traiter une information de manière claire. L’impact du travail de nuit était cependant moins important concernant la vigilance et la capacité à filtrer certaines informations.
D’après l’étude, ces phénomènes constatés sur les travailleurs de nuit seraient directement liés à une perturbation du rythme circadien du corps humain. Pour corriger ces possibles effets secondaires de ce rythme de travail décalé, les chercheurs recommandent de préférence aux personnes concernées de faire des pauses siestes.