Centres dentaires et ophtalmologiques : une proposition de loi pour encadrer davantage les centres de santé et leurs dérives
Depuis quelques années, les centres dentaires low cost et ophtalmologiques ont investi les centres-villes mais ils sont désormais dans le viseur des politiques.
Il faut éviter que des patients soient mutilés, escroqués…
Au centre de plusieurs polémiques comme avec le scandale Dentexia, les centres dentaires et ophtalmologiques low cost seront aujourd’hui dans le viseur des députés à l’Assemblée nationale qui débatteront sur une proposition de loi visant à mieux encadrer les centres de soins dentaires et ophtalmologiques en les soumettant à une procédure d’agrément.
Beaucoup de Français renoncent aux soins dentaires ou ophtalmologiques
Alors que beaucoup de Français renoncent aux soins dentaires(ou ophtalmologiques) pour des questions de coûts, ces centres dentaires et ophtalmologiques ont axé leur communication sur les prix mais plusieurs scandales sanitaires ont éclaté, mettant en avant les nombreuses dérives de ces nouveaux acteurs. Le plus souvent, certains ne sont pas nécessaires et pourtant facturés au patient et à l’Assurance maladie…
Certains ne sont pas nécessaires
Ce matin sur franceinfo, le président de la Fédération des syndicats dentaires libéraux, Patrick Solera, s’est exprimé sur ce sujet : “Il est temps de légiférer une bonne fois pour toutes ! Il faut éviter que des patients soient mutilés, escroqués, encore de nombreuses années. Beaucoup de ces centres dépassent les limites de l’éthique médicale. Certains dentistes sont diplômés d’écoles privées européennes qui ‘délivrent des diplômes au rabais‘”, s’agace Patrick Solera.
On arrive avec une carie et on repart avec 14 dents arrachées et des implants posés
En France, l’Assurance maladie a dans son viseur 80 centres dentaires pour des fraudes à l’assurance. Patrick Solera, enfonce le clou : “Dans ces centres, on arrive avec une carie, on repart, comme à Proxidentaire, avec 14 dents arrachées et des implants posés. Parfois, on a carrément des feuilles de soin qui sont établies avec des actes fictifs. Vous arrivez pour un détartrage à 43 euros et vous repartez avec 20 caries facturées pour un montant total de 1 000 euros !”…