Centrafrique : nouvelle accusation de viol pour un militaire français
Le 30 août dernier, l'ONU en Centrafrique a été alertée d'un possible viol commis il y a un an sur une jeune fille par un militaire français. La victime présumée a depuis donné naissance à un enfant.
Il y a quelques mois, l’armée française devait faire face à des accusations de viols commis sur des mineurs en Centrafrique. Et en mai dernier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian acceptait de déclassifier l’enquête menée en interne par l’armée en 2014, de manière à permettre aux juges français et centrafricains de disposer d’une vision supposément étendue du dossier.
Zeid Ra’ad Al Hussei, Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, vient aujourd’hui mettre un peu plus à mal l’image de l’armée hexagonale en annonçant que le 30 août dernier, le personnel de l’ONU en Centrafrique a été alerté sur un possible nouveau viol commis par un militaire français sur une jeune fille. Celui-ci appartiendrait, nous informe l’AFP, à la force militaire française Sangaris.
Viol présumé en Centrafrique : une jeune fille porte plainte pour reconnaissance de paternité
Il est supposé que lorsque la victime présumée a été agressée sexuellement, elle s’apprêtait à sortir de la période de l’adolescence. On apprend de même qu’elle a accouché en avril dernier d’un enfant éventuellement conçu avec le militaire français incriminé. La jeune fille a depuis porté plainte auprès des autorités locales pour reconnaissance de paternité.
L’ONU prête à coopérer dans l’enquête
Zeid Ra’ad Al Hussein, cité par un communiqué de l’ONU, indique que « ceci est la dernière d’une série d’allégations effroyables d’abus et d’exploitation sexuelle par des troupes étrangères en RCA ». Le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme a également déclaré que les autorités françaises ont été informées de cette nouvelle allégation, en ajoutant que l’ONU est disposée à répondre aux requêtes visant à faire progresser l’enquête. Il n’a aussi pas manqué d’appeler à une condamnation systématique et proportionnelle des militaires reconnus coupables des faits reprochés : « Tous les militaires reconnus coupables, qu’ils soient des Nations unies ou d’un autre pays étranger, doivent être condamnés à des peines qui correspondent à leurs crimes. »