La carte de crédit en métal fait son apparition en France
Un signe extérieur de richesse comme un autre, lorsque l'on sait qu'elle n'offre pas plus de services qu'une autre.
Le Parisien a enquêté sur ce nouveau marché que constitue la carte bancaire en métal. Si cela fait déjà quatre ans que leur production a démarré, la France vient d’entrer dans la danse.
Le quotidien a interrogé divers acteurs de ce secteur en expansion afin d’en comprendre les ressorts.
“Le poids est le critère de sélection numéro un”
Ces cartes d’un nouveau genre offrent-elles des services “premium” ? Non, rien si ce n’est leur composition ne vient les différencier d’une autre 100% plastique. “C’est un produit à forte marge, tous nos grands clients en commandent en ce moment pour leur clientèle VIP”, affirme au Parisien Xavier Larduinat, en charge de l’innovation dans les paiements chez Gemalto, qui est l’un des leaders parmi les fabricants de cartes bancaires.
Magali Fioux, sa consœur chez Idemia, ajoute : “C’est un témoignage de la valeur sociale d’un client, un élément de reconnaissance sociale (…) C’est un élément de différenciation, comme peut l’être le bruit d’une portière pour une voiture de luxe”.
Le Moyen-Orient, foyer originel de cette demande
Elle est revenue sur la genèse de cet engouement : “La demande est née dans des pays du Moyen-Orient. Puis le marché s’est élargi et il touche toutes les régions du monde : Amérique du nord, Europe etc. (…) La carte en métal se démocratise”.
Sur le marché français, l’une d’elle, la banque nouvelle génération N26, propose par exemple “la première carte en Europe avec un cœur en métal à même de réaliser des paiements sans contact”. Avec un “poids est trois fois supérieur à une carte traditionnelle”. Et à en croire son porte-parole Jérémie Rosselli, elle “marche très bien”.