Carrefour connaîtra une nouvelle année difficile
Après une année 2011 particulièrement mauvaise, le groupe Carrefour se prépare à traverser une nouvelle année semée d’embûches et de difficultés.
Lars Olofsson, PDG de Carrefour, avait pour ambition la mise en place d’un projet baptisé Planet. Ce dernier était destiné à relancer l’intérêt des clients pour les magasins de la chaîne, pour cela il était prévu de lancer de nouveaux espaces spécialisés dans la mode, la beauté ou encore les produits électroniques. Des aménagements qui devaient faire leur apparition sur le territoire français notamment.
Planet a été lancé en 2010 et devait arriver dans environ 500 supermarchés, cela représentait un investissement de 1,5 milliards d’euros pour le groupe. Fin 2011, on recensait 81 Carrefour Planet, cette année il n’y aura que onze magasins qui seront aménagés avant de suspendre le projet.
Bien que les statistiques des espaces de vente Planet soient plus importantes que celles des supermarchés classiques, les résultats obtenus sont bien trop faibles par rapport aux attentes de la société. Des difficultés engendrées par des conditions macro-économiques particulières en Europe du Sud et des problèmes opérationnels en France, selon Carrefour.
Un échec qui marquera aussi l’arrivée d’un nouvel homme à la tête de la firme. Lars Olofsson cédera ainsi sa place à Georges Plassat, actuel patron de Vivarté (André, Minelli, La Halle aux vêtements, Kookaï, Naf-Naf) qui prendra ses nouvelles fonctions le mois prochain.
Les derniers chiffres de Carrefour font état d’une baisse du résultat opérationnel de 19%, seule l’Amérique latine est en progression avec +27,5%. En France la baisse est de -32,4%, de -28% en Europe et -9,7% en Asie.
Des résultats qui justifient clairement la réduction des coûts ainsi, outre la suspension du projet Planet, Carrefour annonce une réduction des coûts de 400 millions d’euros pour 2012 et la division par deux de son dividende. Pour garder sa place de leader en France, le groupe devra baisser ses prix et ajuster les écarts avec les principaux concurrents, notamment Leclerc qui a clairement manifesté sa volonté de devenir numéro un en France.