Cannabis et adolescents : des conséquences sur la taille et le poids ?
Une étude pakistanaise révèle que la consommation de cannabis dès l'adolescence pourrait avoir des conséquences néfastes sur leur croissance.
Ces premières conclusions ne revêtent apparemment pas un caractère définitif et de nouvelles études sur le sujet devraient permettre de les confirmer. Pour l’heure, des chercheurs pakistanais, dont l’enquête a été présentée au Congrès européen d’endocrinologie de Dublin (Irlande), ne peuvent qu’émettre l’hypothèse selon laquelle la consommation de cannabis dès l’adolescence perturberait la croissance.
Pourquoi Docteur ? nous apprend que l’étude a concerné 437 jeunes garçons prépubères, lesquels ont été suivi jusqu’à leurs 20 ans. Une partie d’entre eux étaient non-fumeurs tandis que l’autre étaient des consommateurs réguliers de cannabis. Durant la période de l’enquête, ces participants ont été soumis à des mesures régulières de leur poids et de leur taille ainsi qu’à des prises de sang et des prélèvements de salive.
Croissance des adolescents : le cannabis ferait moins grandir et grossir
Les résultats observés au terme de l’étude apparaissent éloquents. À 20 ans, les consommateurs fréquents de cannabis affichent, en moyenne, un poids inférieur de 4kg à celui constaté chez les non-fumeurs. Autre différence que l’on pourra estimer en défaveur des adeptes du cannabis, ces derniers mesurent en moyenne 10 cm de moins que les non adeptes de cette drogue.
Hormone du stresse : un fort taux observé chez les fumeurs
Ces écarts s’expliquent, d’après les responsables de l’étude, par une hausse des taux de plusieurs hormones relatives à la puberté, telles la testostérone et l’hormone lutéinisante, conjuguée à une basse des niveaux d’hormone de croissance au sein du groupe de fumeurs. Ces derniers présentaient également un taux très élevé de cortisol, appelée hormone du stress.
À noter que de précédentes enquêtes avaient été réalisées concernant les effets de certaines substances actives du cannabis sur le système endocrinien, sans pour autant avoir abouti aux conséquences constatées ici. Par conséquent, l’étude de la Pir Mehr Ali Shah Arid Agriculture University Rawalpinid d’Islamabad (Pakistan) devra vraisemblablement être approfondie afin de peser un poids un peu plus conséquent sur la scène scientifique.