Cannabis : Une consommation précoce nuit au parcours scolaire
Les adolescents qui commenceraient à consommer du cannabis avant leur 17 ans ont plus de risque d'échouer dans leur scolarité selon l'INSERM.
Ce n’est pas une surprise, la consommation de cannabis peut avoir des conséquences néfastes sur la scolarité ou la vie professionnelle sur le court terme. Mais des chercheurs en neurosciences de l’INSERM, dans une récente étude, viennent de mettre en corrélation la qualité du parcours scolaire global en fonction de la précocité avec laquelle les jeunes commencent à fumer du cannabis.
Les résultats sont sans appel : Plus les élèves commencent le cannabis tôt dans leur adolescence, plus ils risquent d’échouer dans leur parcours d’étudiant
Un handicap dès le baccalauréat
Pour les besoins de leur recherche parue dans l’« International Journal of Epidemiology », les chercheurs se sont penchés sur le cas de 1103 personnes de 25 à 35 ans ainsi qu’à leurs parents afin de prendre en compte le contexte familial dans les résultats.
Les chercheurs ont pu déceler un lien entre une consommation précoce de cannabis et une scolarité compliquée. Tout consommateur de cannabis avant l’âge de 17 ans s’expose à de plus grands risques d’échec dans leur scolarité. L’INSERM précise que les consommateurs précoces ont une probabilité plus élevée de ne pas continuer après le baccalauréat.
Pour les jeunes ayant commencé le cannabis après 17 ans, le niveau d’études est comparable avec celui des autres.
Les filles plus touchées
Selon les résultats de l’étude, la corrélation entre échec scolaire et consommation précoce de cannabis toucherait plus fortement les jeunes filles que les jeunes garçons.
Le risque d’échec scolaire est don accentué par la consommation de cannabis qui induit notamment une baisse de la motivation ainsi que des troubles de la mémoire et de l’apprentissage.
À l’heure où « un collégien sur dix (un sur cinq en 3e) et près d’un lycéen sur deux a déjà expérimenté le cannabis », l’INSERM insiste sur la mise en place d’une politique de santé publique permettant de faire reculer au maximum l’âge de la première consommation chez les jeunes.