Canicule 2017 : une norme d’ici 2050 pour les étés du sud de l’Europe si…
Des experts du climat estiment que si les rejets de gaz à effet de serre continuent de progresser, la canicule connue cet été par une partie de l'Europe pourrait devenir la norme d'ici 2050 pour le sud du continent.
Mercredi, des experts du climat réunis sous la bannière du groupe World Weather Attribution (WWA) ont publié une étude dont on ne sait pas vraiment si elle appelle à prévenir une situation compliquée ou plutôt à se préparer à la subir.
L’enquête estime ainsi que la canicule telle celle qu’a connue une partie de l’Europe à l’été dernier pourrait devenir une norme estivale dans le sud du Vieux Continent d’ici 2050. Par voie de communiqué partiellement rapporté par Challenges.fr, Geert Jan van Oldenborgh, chercheur au Royal Netherlands Meteorological Institute, indique que ces épisodes de fortes chaleurs sont en progression depuis plus d’un siècle : “Au début des années 1900, un été comme celui que nous venons juste de vivre était extrêmement rare. Dans tout le sud de l’Europe, la probabilité d’avoir chaque été une canicule aussi chaude que celle que nous avons observée l’été dernier est désormais de 10%”.
Sud de l’Europe : 10% de probabilité d’avoir un été caniculaire
L’étude de la WWA précise que pour que la canicule de l’été 2017 se reproduise quasi-annuellement d’ici la moitié du siècle en cours, il “faut” que les regrets de gaz à effet de serre (GES) continuent de progresser. Une situation que l’on peut redouter étant donné la difficulté d’un consensus international sur la question de la lutte contre le réchauffement climatique.
Des plans d’action déjà efficaces
Robert Vautard, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, souhaite que les municipalités se rapprochent des scientifiques et des experts en santé publique pour mettre en place des plans d’action contre les conséquences des canicules. Notamment parce que les effets bénéfiques de ces plans ont déjà été observés :
“Le changement climatique a déjà des effets sur les populations et ces plans sauvent des vies”. Rappelons par exemple l’initiative de la ville de New York lancée en 2010 de repeindre les toits des immeubles en blanc afin de renvoyer la chaleur du soleil et réduire la consommation énergétique de ces bâtiments.