Cancers du sein et du poumon : la chimiothérapie pourrait ne plus être indispensable
Des chercheurs estiment qu'il serait possible de ne plus avoir quasi-systématiquement recours à la chimiothérapie pour soigner des patients atteints d'un cancer du sein ou du poumon.
La chimiothérapie apparaît comme un passage presque obligatoire pour les personnes atteintes d’un cancer. Une épreuve qui tend à davantage alourdir les épaules de ces patients de par les effets indésirables de ce traitement (perte de cheveux et nausées, notamment).
Du 1er au 5 juin s’est tenu, à Chicago (États-Unis), la Réunion Annuelle de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology). Soit un évènement ayant pris l’habitude de réunir des professionnels de santé œuvrant dans le traitement des cancers. Plusieurs études présentées cette année peuvent laisser espérer une disparition, à terme, du caractère quasi-systématique de la chimiothérapie.
La chimiothérapie serait inutile pour un certain nombre de cas de cancer du sein
Dans le cas du cancer du sein, des chercheurs estiment ainsi que de nombreuses patientes n’enregistreraient aucun bénéfice notable d’une chimiothérapie. Des scientifiques qui s’appuient sur un test génétique évaluant la probabilité d’une récidive sur une échelle allant de 0 à 100. Et d’affirmer que la chimiothérapie n’aurait aucun intérêt pour les scores inférieurs à 10 et ceux compris entre 11 à 25.
Comme rapporté par LCI, chaque année, ce seraient 65.000 femmes qui pourraient éviter une chimiothérapie aux États-Unis pour traiter leur cancer.
L’immunothérapie pour traiter le cancer du poumon
Le cancer du poumon gagnerait quant à lui à être soigné par l’immunothérapie. Toutes les trois semaines, le patient reçoit du Keytruda, un anticancéreux injecté par voie intraveineuse. Le médicament vient assister le système immunitaire en le rendant plus efficace dans sa détection de la tumeur et dans sa lutte contre cette dernière.
Financé par le laboratoire pharmaceutique MSD, un essai clinique a révélé que des patients cancéreux ayant exclusivement reçu du Keytruda ont vécu entre quatre à huit mois de plus que ceux qui avaient uniquement eu droit à une chimiothérapie. À noter que si l’immunothérapie ne protège pas d’effets secondaires, ceux-ci se sont toutefois avérés sensiblement moins présents qu’avec une chimiothérapie (18% des patients traités à l’anticancéreux contre 41% des participants de l’autre groupe).