Cancer : un risque accru pour les femmes aux seins denses
Les femmes aux seins denses présentent un risque accru de contracter un cancer du sein. Notamment de par la difficulté de différencier une tumeur du tissu fibreux lors d'une mammographie.
Qu’est-ce qu’avoir les seins denses ? Cela signifie que la poitrine renferme moins de tissu adipeux et davantage de tissu glandulaire. Plus concrètement, cette caractéristique expose les femmes concernées à un risque accru de cancer du sein.
C’est ce qu’affirme ainsi le docteur Bruno Cutuli, oncologue radiothérapeute à la tête de la SFSPM (Société française de sénologie et pathologie mammaire) cité ici par Le Figaro : “Plusieurs études ont montré une corrélation entre l’augmentation de la densité mammaire et le risque de cancer du sein. Il est multiplié par 2 à 5 selon la densité“.
Quand le tissu fibreux se confond avec un cancer du sein
L’oncologue souligne la difficulté de détecter un cancer dans une poitrine dense : “Impossible de la deviner par la simple palpation. La densité mammaire est un critère radiographique qui traduit la proportion de tissus fibreux dans les seins par rapport aux tissus graisseux.”
Lors d’une mammographie, les rayons X font apparaître le tissu glandulaire en noir. Le tissu fibreux, qui stoppe ces rayons, s’affiche quant à lui en blanc. Problème de taille, les cancers du sein sont également visibles en blanc.
Environ 20% de chances en moins de repérer une tumeur dans un sens dense
On nous explique que si un cancer du sein peut être repéré dans 85% des mammographies dans un sein peu dense, seules 62/68% des radiographies aboutissent à pareil résultat avec un sein dense.
“Lorsque les seins sont denses et surtout en cas d’autres facteurs de risque (antécédents familiaux, femme n’ayant pas eu de grossesse), cela peut justifier d’utiliser l’échographie et, parfois, l’IRM en complément, plutôt que la mammographie”, ajoute le docteur Cutuli. Des outils d’imagerie d’ailleurs utilisés dans une nouvelle étude menée par le docteur du docteur Suzette Delaloge, oncologue en charge du comité de pathologie mammaire à Gustave-Roussy (Villejuif). Mais il faudra patienter pendant cinq ans minimum avant d’en connaître les observations.