Cancer : un test sanguin expérimental détecte la maladie de manière précoce
Dans le grand défi que constitue le dépistage du cancer, un pas a été franchi par un simple test sanguin, jugé prometteur.
Les chercheurs de l’université Johns-Hopkins de Baltimore aux États-Unis ont mis au point et testé un moyen de détecter précocement les 8 cancers les plus fréquents, et ce dans 70% des cas.
Pour l’instant expérimental, le test sanguin a été testé sur 1.005 patients présentant une tumeur qui ne s’était pas encore propagée.
Huit types de cancer traqués
Les résultats, présentés dans la prestigieuse revue Science, montrent que 8 des cancers les plus fréquents ont été détectés dans 70% des cas en moyenne. Et ce test sanguin n’a connu que 7 fausses détections, sur 812 réelles.
Les scientifiques menés par Nickolas Papadopoulos ont séquencé des parties de 16 gênes mutant le plus souvent en différents types de tumeur, en y incluant 8 bio-marqueurs de protéines spécifiques des cancers. Une combinaison qui permet d’augmenter la sensibilité du test et de cerner le tissu de l’organisme impacté.
Un coût modéré
Un brevet a d’ores et déjà été déposé, plaçant l’équipe de Baltimore en tête de la course à ce type de dépistage et pour un coût inférieur à 500 dollars. Anirban Maitra, cancérologue au Centre du cancer Anderson à Houston, estime qu’il s’agit d’un prix “excellent”, puisque semblable à celui d’autres tests de détection du cancer comme la coloscopie.
Et les chercheurs ont déjà lancé une nouvelle étude de longue haleine sur 5 ans et portant sur 50.000 femmes de 65 à 75 ans n’ayant jamais présenté de cancer. Le but sera de déterminer si le test peut diagnostiquer de manière plus systématique la présence d’une tumeur sans la présence de symptôme.