Cancer du sein : le risque de récidive serait réduit par une pratique sportive régulière
Une étude américaine affirme qu'une pratique sportive régulière permet de réduire le risque de récidive du cancer du sein. Les effets seraient même plus prononcés sur les patientes obèses.
Ce n’est pas la relation de cause à effet la moins évidente qui soit, mais elle mérite néanmoins qu’on s’y attarde de par les effets bénéfiques qu’on lui prête. Des chercheurs américains affirment ainsi qu’une pratique sportive régulière permet de réduire le risque de récidive du cancer du sein, en particulier chez les patientes obèses.
Pour parvenir aux résultats de cette étude, publiés au sein de la revue Journal of Clinical Oncology, ses auteurs, appartenant au Northwell Health Cancer Institute à New York, ont suivi cent survivantes d’un tel cancer. Cent femmes qui, six mois avant cette expérience, avaient reçu un traitement.
Récidive du cancer du sein : un risque x2 pour les femmes ayant un syndrome métabolique
Il convient de préciser qu’environ la moitié de ces volontaires étaient atteintes d’obésité, avec un syndrome métabolique développé chez 77% d’entre elles. Ce syndrome se traduit par de l’hypertension et un excès de graisse corporelle et sanguine.
Quatre mois durant, ces participantes ont été soumises à trois séances de sport par semaine, incluant des exercices de résistance avec des poids et des sessions d’aérobie d’intensité modérée. Ajoutons que selon ces chercheurs, le risque de contracter un cancer du sein est 17% plus élevé chez les femmes connaissant un syndrome métabolique, une probabilité qui se trouve multipliée par deux pour une récidive et par trois pour un cancer mortel.
Une perte de graisse et de tension artérielle au terme de l’étude
Au terme de l’étude, le taux global de syndromes métaboliques a reculé à 15% chez les sportives contre 80% pour les autres femmes. Par la même occasion, les premières ont gagné en masse musculaire et perdu en graisse, diminuant ainsi leur risque cardiaque. Elles ont enfin observé une chute de 10% de leur tension artérielle et une augmentation équivalente de leurs taux sanguins de “bon” cholestérol (HDL).
Dans des propos rapportés traduits par ladepeche.fr, la principale signataire de l’étude, le docteur Christina Dieli-Conwright, indique que “beaucoup de gens ne savent pas que la principale cause de décès chez les survivantes du cancer du sein est une maladie cardiaque et non un cancer”. Alors que les auteurs de ces travaux ont également remarqué que les femmes ayant subi une chimiothérapie deviennent souvent sédentaires, un comportement pouvant persister même après la fin du traitement.