Cancer du sein : une expo montrant des seins indigne une élue FN
Mercredi, une élue FN s'est indignée que sa ville de Villeurbanne ait subventionné une exposition sur le dépistage du cancer du sein, pour le motif que l'on y voit des seins nus de femmes.
Le cancer du sein peut se combattre très tôt, et même en amont grâce au dépistage. Une démarche pas forcément inscrite de manière significative au sein de la société française, d’où la mise en place d’un projet artistique, Venus VII, sur le sujet. Une exposition dans laquelle sont notamment visibles des clichés de femmes seins nus.
Et c’est visiblement la forme du projet, bien plus que le fond, qui a dérangé une élue Front national (FN). Lundi, à l’occasion d’un conseil municipal, la conseillère municipale FN de Villeurbanne Béatrice Branska-Farille s’est ainsi indignée que Venus VII soit subventionné à hauteur de 2.500 euros.
Expo sur le cancer du sein : une « exploitation du corps de la femme »
Mme Branska-Farille voit en effet cette exposition telle une forme « d’exploitation du corps de la femme en tout lieu ». Et d’être possiblement allée plus loin au travers d’une comparaison :
« Exhiber les seins nus de femmes en bonne santé passe plutôt pour du voyeurisme que pour une incitation au dépistage d’une maladie. […] A-t-on entendu parler, par exemple, des ateliers de jongleries de testicules, en vue du dépistage du cancer des testicules ? » Et quand bien même la conseillère municipale est donc apparue hostile à l’attribution d’une subvention au projet, celle-ci a finalement bien été validée.
Élue FN indignée : « un excès de pudibonderie »
On a depuis appris, par des propos tenus auprès de nos confrères du Lab Europe1, que le secrétaire général du Collectif Culture du FN Gabriel Robin n’approuve pas la prise de position de Béatrice Branska-Farille. Pour lui, l’exposition ne franchit ainsi aucune ligne sensible et la conseillère municipale a vu du voyeurisme là où il n’y en a pas :
« Je ne soutiens pas ce que je considère être un excès de pudibonderie. Les photos ne sont pas pornographiques, la cause est juste. » D’après l’institut national du cancer, quelque 12.000 femmes succombent chaque année en France à un cancer du sein.