Cancer du sein : une campagne masculine pour dénoncer la censure des réseaux sociaux
Une campagne vient d'être lancée par une association argentine dans le but de sensibiliser l'opinion sur la prévention du cancer du sein, tout en déjouant la censure de la poitrine des femmes opérée par et sur les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux apparaissent comme un prodigieux moyen de transmission, des plates-formes fortement prises en considération quand il est question de prévention. Pourtant, sur le sujet du cancer du sein, il n’est pas possible d’y montrer explicitement une femme se palper la poitrine pour que celle-ci repère, éventuellement, un signe de la maladie.
Une censure opérée notamment par et sur Facebook et Instagram, et qui contrarie la démarche d’associations souhaitant délivrer au plus grand nombre les gestes à suivre dans le but de prévenir un éventuel cancer du sein. Pourquoi Docteur ? rappelle d’ailleurs que Facebook n’avait pas cédé face à la demande, énoncée en 2014 par la campagne “Free the nipple” (Libérez le téton), de permettre la publication de photos de seins sur le réseau social.
MACMA : une campagne masculine pour le cancer du sein féminin
L’association argentine MACMA a toutefois trouvé le moyen d’assurer une prévention a priori efficace via la campagne “Man boobs for boobs” (Des seins d’homme pour les seins). Dans un spot vidéo, on commence ainsi par y voir une femme présentant sa poitrine nue, dont les seins sont recouverts par les logos des réseaux où ils sont interdits.
Et de préciser que cette censure s’applique même dans les cas de présentation d’une auto-palpation. C’est alors qu’un homme au torse découvert vient se placer devant cette femme, avant que la démonstration ne débute sans risque apparent que les réseaux sociaux ne la condamnent (en anglais non sous-titré dans la vidéo ci-dessous).
Une maladie guérissable dans la majorité des cas
Des gestes dont il convient de ne pas s’effrayer puisque, même si révélateurs d’un cancer du sein, ils permettent à la maladie d’être guérie dans 90% des cas si le dépistage est intervenu à un stade précoce. En France, le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment rencontré par les femmes, et sur 48.763 cas observés en 2012, près de 12.000 ont eu une issue fatale.
L’autopalpation est par conséquent une pratique encouragée à être menée de manière régulière, et à partir de 50 ans, il est recommandé que les femmes se livrent à une mammographie de dépistage tous les deux ans.