Cancer : les facteurs modifiant l’ADN et contribuant à la croissance de la pathologie identifiés
Une nouvelle étude vient de quantifier les facteurs provoquant des modifications de l’ADN, ce qui contribue à la croissance de cancer.
En France, le cancer est la première cause de cancer prématuré. Durant l’année 2018, le pays avait notamment recensé plus de 382 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués. Au total, 3,8 millions de personnes vivaient sur le territoire avec un cancer diagnostiqué. Face à cette pathologie, les chercheurs travaillent à développer des traitements efficaces et à trouver les raisons de l’apparition du cancer. Une nouvelle étude menée par une équipe de Yale et publiée dans la revue Molecular Biology and Evolution vient de quantifier les facteurs provoquant des modifications de l’ADN, un phénomène contribuant à la croissance du cancer.
Les facteurs de croissance du cancer identifiés
Pour arriver à leurs conclusions, Jeffrey Townsend, professeur Elihu de biostatistique au département de biostatistique de l’YSPH, explique que des cas de mutations génétiques spécifiques pouvant révéler dans quelle mesure des expositions évitables, pouvant provoquer la croissance tumorale dans 24 cancers, ont été examinés. Dans les détails, il explique : « Nous pouvons maintenant répondre à la question — au mieux de nos connaissances : quelle est la source sous-jacente des mutations clés qui ont transformé ces cellules en cancer au lieu de rester des tissus normaux ? ».
À la suite de cette analyse, les chercheurs ont réussi à identifier le pourcentage spécifique de la responsabilité à attribuer aux facteurs connus et inconnus dans l’émergence du cancer. Ils expliquent ainsi : « Cela nous donne la dernière pièce du puzzle pour relier ce qui est arrivé à votre génome avec le cancer. C’est vraiment direct : nous regardons dans votre tumeur, et nous voyons le signal écrit dans votre tumeur de ce qui a causé ce cancer ». L’équipe souligne ensuite que certains cancers sont plus contrôlables que d’autres, précisant notamment que certains facteurs évitables représentent une grande partie de la formation des tumeurs de la vessie et de la peau. Concernant les cancers de la prostate, ils sont largement attribuables à des processus internes liés à l’âge.