Cancer : Les colorations capillaires permanentes accroissent le risque
Très tendance ces dernières années, les colorations permanentes ne seraient pas sans risque pour la santé. Des spécialistes se sont penchés sur la question pendant 36 ans.
C’est décidé, vous allez enfin franchir le pas offrir à vos cheveux une coloration permanente ! Cette technique, qui permet toutes les audaces en termes de couleur capillaire, est très en vogue depuis quelques mois. Pourtant, des scientifiques tirent le signal d’alarme et alertent sur un lien possible entre les produits de coloration et le cancer.
Plusieurs types de cancer liés aux colorations permanentes
Cette étude, relayée dans le British Medical Journal, a été réalisée par un groupement de spécialistes au sein du Brigham and Women’s Hospital de Boston aux États-Unis. Pour tenter de corréler l’utilisation de teintures permanente au risque de cancer, les scientifiques ont récolté des données sur plus de 117 200 femmes pendant plus de 36 ans. Des femmes qui n’avaient pas de cancer à leur entrée dans l’étude.
Très vite, les chercheurs ont pu déceler que les femmes utilisant des colorations permanentes (pour des couleurs tendance ou bien pour cacher des cheveux blancs) avaient plus de chance de développer certaines formes de cancer.
Cancer du sein et ovarien
Si le risque n’est que légèrement plus élevé, les scientifiques ont remarqué que les femmes ayant utilisé des produits de colorations permanents souffraient plus souvent de cancer du sein, de l’ovaire ou de carcinome basocellulaire, une forme de cancer de la peau, notamment chez les femmes aux cheveux clairs. Les chercheurs précisent qu’il ne semble cependant pas y avoir de surmortalité. Un risque plus important de lymphome hodgkinien a également été observé chez les femmes aux cheveux foncés.
Le risque est donc faible, mais il existe selon les chercheurs qui précisent que la teinture permanente est utilisée dans 80 % des cas aux États-Unis, en Europe et est même encore plus populaire en Asie. Il est donc nécessaire de se pencher vers des solutions plus naturelles qui, si elles sont moins durables, diminueraient d’autant plus le risque de cancer associé.
En 2019, des chercheurs s’inquiétaient déjà du risque plus élevé de cancer du sein lié aux colorations capillaires.