Cancer du sein triple négatif : le traitement Keytruda vient d’être autorisé en France
La Haute Autorité de Santé vient d’autoriser le traitement Keytruda contre le cancer du sein triple négatif métastatique.
Le cancer du sein triple négatif, une des formes les plus graves, représente aujourd’hui environ 15 % des cas en France. Cela représente environ 9 000 personnes touchées chaque année par cette maladie. Le 6 septembre 2021, la France avait autorisé l’accès précoce à un nouveau traitement, le Trodelvy, pour les personnes où deux lignes de traitement systémiques ou plus n’ont pas apporté de bénéfice. La Haute Autorité de Santé (HAS) vient finalement d’autoriser un nouveau traitement en accès précoce en France : le Keytruda (pembrolizumab).
Un nouveau traitement contre le cancer du sein triple négatif en France
Dans un communiqué publié le 5 novembre 2021, la Haute Autorité de Santé a annoncé une autorisation d’« accès précoce post-AMM à un second traitement pour les personnes atteintes d’un cancer du sein triple négatif au stade métastatique ou localement avancé, le Keytruda (pembrolizumab) en association à une chimiothérapie ». L’autorité de santé précise d’ailleurs que le traitement sera accordé dans un premier temps à un « sous-groupe de patientes différent de celui qui pourra bénéficier du Trodelvy ».
La HAS détaille d’ailleurs que « cette autorisation permet d’apporter une nouvelle option thérapeutique aux femmes concernées dès à présent, sans attendre l’inscription au remboursement qui va être instruite dans la foulée de l’autorisation de mise sur le marché obtenue le 19 octobre dernier ». Outre le fait que les personnes pouvant y accéder ne doivent pas avoir bénéficié du Trodelvy, la Haute Autorité de Santé précise que Keytruda sera accessible aux « femmes atteintes d’un cancer du sein triple négatif localement récurrent non résécable ou métastatique, dont les tumeurs expriment le marqueur PD-L1 avec un score positif combiné ≥ 10 et qui n’ont pas déjà reçu de chimiothérapie ».
Concernant l’efficacité de cette nouvelle solution de traitement, la HAS explique : « Les données d’efficacité et de tolérance mettent en lumière un gain absolu de survie de près de 7 mois en comparaison des chimiothérapies utilisées dans cette indication ». Une étude montre que la « médiane de survie globale chez les patientes a été de 23 mois » pour les patientes suivant un traitement Keytruda associé à la chimiothérapie, contre une médiane de 16,1 mois pour les personnes effectuant uniquement une chimiothérapie.