Cancer du sein : Deux médicaments bon marché efficaces contre les récidives
Deux médicaments produits sous forme générique et bon marché se sont révélés relativement efficaces pour limiter les risques de récidive du cancer du sein chez des femmes ménopausées.
Même après une première, les risques de récidives restent importants pour les femmes ménopausées atteintes du cancer du sein. Un nouvel espoir vient peut-être de naître dans la prévention de cette récidive puisque deux études émanant de scientifiques britanniques ont mis au jour deux remèdes bon marché qui permettraient de réduire considérablement ces risques de récidives du cancer du sein.
Des traitements bon marché contre la récidive du cancer du sein
Lorsqu’un cancer du sein est traité, la patiente atteinte est considérée comme guérie, mais certaines cellules cancéreuses dormantes peuvent encore être accrochées sur les os. Souvent, ces dernières se réactivent et développent un nouveau cancer. C’est pour lutter contre ce phénomène que les deux études publiées dans la revue scientifique The Lancet ont été menées.
L’article de la revue britannique indique que ces études « suggèrent que deux classes différentes de médicaments, les inhibiteurs de l’aromatase (IA) et les biphosphonates, peuvent chacun améliorer les perspectives de survie pour les femmes ménopausées atteintes d’un cancer du sein en phase précoce ». Les IA, qui ont pour principe d’empêcher l’action stimulante des hormones féminines sur les cellules cancéreuses, ont été testés auprès de 30 000 femmes. Les chercheurs ont découvert que ce traitement donnait de meilleurs résultats que le traitement actuel à base de tamoxifène.
Les médicaments contre l’ostéoporose eux aussi efficaces
La seconde étude, effectuée auprès de 20 000 femmes, démontre que les biphosphonates, des médicaments contre l’ostéoporose, réduisent les risques de retour de métastases osseuses chez les femmes ménopausées ayant déjà souffert d’un cancer du sein. La prise de biphosphonates permet de réduire de 28 % le risque de métastase osseuse et réduit de 18 % le risque de décès dans les 10 ans après le diagnostic de cancer du sein.
Selon le professeur Richard Gray qui a participé aux deux études, « ces deux médicaments génériques bon marché peuvent contribuer à réduire la mortalité par cancer du sein chez les femmes ménopausées ». La complémentarité des deux traitements permettrait une avancée formidable dans le traitement des récidives du cancer du sein.