Cancer du sein : des prothèses personnalisées made in France pour limiter la détresse psychologique
Ces prothèses reprennent parfaitement les caractéristiques de la poitrine de la patiente pour une meilleure acceptation psychologique et physique de la chirurgie.
On se demande presque pourquoi personne n’y avait pensé avant ! Alors que 20 000 femmes doivent subir une ablation mammaire chaque année en France suite à un cancer du sein, le CHU de Toulouse teste actuellement une prothèse personnalisée développée par une Start-Up de la région et qui pourrait faciliter la transition entre la mastectomie et la chirurgie de reconstruction.
Douleurs dorsales et estime de soi
À l’heure actuelle, entre la phase de l’ablation mammaire et la chirurgie de reconstruction, les patientes doivent se contenter de prothèses standardisées très peu glamour à glisser dans leur soutien-gorge. Des prothèses fabriquées à la chaîne et qui ont rarement la même forme ou le même poids que le sein restant.
Une situation que rend cette période de transition d’autant plus difficile à supporter qu’à la douleur psychologique s’ajoutent des douleurs dorsales liées à ce déséquilibre. C’est pour ne pas rajouter de la souffrance à la souffrance qu’une start-up de la banlieue de Toulouse, New Team, a développé une prothèse 100 % personnalisée qui pourrait sonner comme une petite révolution.
Calquée sur l’autre sein
La prothèse Meavanti de la start-up toulousaine cherche en effet à se rapprocher le plus près possible de la poitrine naturelle de la patiente. Ainsi, la couleur de la peau, la forme du sein et du mamelon et le poids du sein sont reproduits le plus fidèlement possibles. Bien plus qu’un simple caprice esthétique, cette solution personnalisée permet à la patiente de mieux accepter la phase de transition entre l’ablation du sein et la chirurgie de reconstruction, mais également de limiter les douleurs dorsales.
Le procédé de fabrication mis en place par la start-up permet de bénéficier de cette prothèse en une dizaine de jours. Le dispositif est aujourd’hui déjà sur le marché pour un prix de 400e, mais ce n’est pas suffisant pour le professeur Charlotte Vaysse, chirurgienne spécialisée au CHU qui veut lz rendre accessible à toutes les femmes comme elle l’indique auprès de 20Minutes.
Actuellement non remboursée, la prothèse fait actuellement l’objet d’un essai clinique qui, s’il est validé par la Haute Autorité de Santé, pourra à terme permettre aux patientes de se faire rembourser par la sécurité sociale, ce qui n’est pas le cas actuellement.