Cancer du poumon : un test sanguin permettrait prochainement de le dépister
L’efficacité d’un test de dépistage sanguin pour le cancer du poumon est en cours d’évaluation par une équipe du CHU de Nice.
Durant le mois de février 2022, la Haute autorité de santé (HAS) est venue entrouvrir la porte pour un dépistage systématique du cancer du poumon. Pour rappel, ce type de cancer est aujourd’hui responsable de 33 000 décès par an sur le territoire français. Face à cette annonce de la HAS, le CHU de Nice est venu relancer ses travaux concernant le dépistage de ce cancer, mais via une simple prise de sang. Une équipe s’apprêterait ainsi à évaluer l’efficacité de ce nouveau type de test.
Un test sanguin pour dépister le cancer du poumon
Le quotidien Nice-Matin vient de révéler que le Pr Paul Hofman et son équipe étaient sur le point de relancer leurs travaux concernant leur test de dépistage du cancer du poumon via une prise de sang. Pour rappel, les chercheurs avaient réussi à détecter « des biomarqueurs du cancer » dans le sang. Le professeur Paul Hofman a d’ailleurs précisé auprès de Nice-Matin que ces biomarqueurs propres aux cancers du poumon étaient une sorte de « signature d’une protéine sécrétée par les cellules tumorales circulantes ».
Face à la question de l’utilité de cette nouvelle forme de dépistage, le responsable du laboratoire de pathologie clinique et expérimentale du CHU de Nice souligne que « la taille de certains nodules les rend très difficiles à voir à travers les seuls examens radiologiques. Or, le but est bien sûr de pouvoir détecter ces cancers le plus tôt possible pour avoir des chances de bien les soigner ».
Auparavant, l’équipe du CHU de Nice avait effectué des essais du dispositif auprès de patients à risque en 2015 et 2017. Cependant, ces travaux portaient sur une évaluation de la taille d’une cellule tumorale non adaptée et s’appuyaient sur un échantillon régional trop étroit pour être validé scientifiquement.
Dorénavant, le Pf Hofman et son équipe vont travailler en partenariat avec l’INCa (Institut National du Cancer) et le groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca afin d’effectuer un nouvel essai clinique auprès de 2 600 personnes en cours de recrutement et réparties dans toutes les régions de France. Le professeur espère que l’expérimentation sera lancée dès le mois de juin 2022, plus précisément dès le feu vert du comité d’éthique. Deux ans seront ensuite nécessaires pour compléter le panel et cinq en tout pour terminer l’étude.