Cancer du poumon : l’étude d’un test sanguin précoce lancée par le CHU de Nice
Le CHU de Nice vient d'annoncer avoir donné le départ d'une étude visant notamment à aboutir à la validation d'un test de dépistage précoce du cancer du poumon.
La société parisienne Rarecells Diagnostics a mis en point un test sanguin capable de détecter les cellules tumorales circulantes (CTC, indicatrices d’un cancer du poumon) visibles dans le sang avant même que la tumeur ne puisse être décelée via la radiographie ou le scanner.
Lundi, le CHU de Nice annoncé avoir lancé une étude censée aboutir à la validation de ce test de dépistage précoce. Cité par nos confrères du Parisien, le professeur Paul Hofman, coordonnateur de l’étude au CHU de Nice, a indiqué que cet essai a pour but d’“aider à guérir des patients dont le pronostic reste aujourd’hui encore catastrophique”.
Test de dépistage précoce du cancer du poumon : l’étude “Air” lancée pour sa validation
Il y a environ un an, ce même test avait permis à l’équipe du professeur Hofman de repérer des CTC chez 3% d’un échantillon de personnes à risque. Et si ces dernières avaient toutes fait l’objet d’une intervention chirurgicale pour un état de rémission désormais observé pour ces patients, l’étude en question ne pouvait pas prétendre à être validée par la science.
Des sujets sélectionnés sur internet
À la différence de celle que vient de lancer le CHU de Nice, répondant au nom de “Air”. Les volontaires seront sélectionnés sur la toile après que ceux-ci se soient manifestés auprès du réseau des 15 CHU français participant à la démarche. Les deux premiers, des Niçois, ont été confirmés lundi. Pour prendre part au projet, les sujets doivent être âgés de plus de 55 ans, être fumeurs ou anciens fumeurs et souffrir d’une bronchopathie chronique obstructive (BPCO). Le professeur Hofman tend à rassurer quand aux fonds nécessaires pour démarrer sereinement l’étude : “Nous avons réuni suffisamment d’argent pour décider de commencer ce projet de validation sans attendre, dans un contexte très concurrentiel et parce que nous avons un test extrêmement prometteur.” Les résultats définitifs de l’étude, prévue pour durer trois ans, devraient être rendus en 2019.