Cancer du col de l’utérus : une prévention vaccinale pratiquement efficace à 100% en Australie
Depuis l'instauration, sur son territoire, d'une campagne régulière de vaccination contre le cancer du col de l'utérus, l'Australie a pratiquement vu le chiffre de ses jeunes patientes réduit à zéro.
Le cancer du col de l’utérus est vivace en France où, chaque année, il cible ainsi 3.000 femmes. Des patientes pouvant vivre leur maladie dans la crainte quand on sait qu’elle est fatale dans un tiers des cas. On peut cependant s’accorder à penser que cette proportion de cas mortels peut fondre comme neige au soleil dans un avenir plus ou moins proche.
Mais pour cela, il conviendrait de prendre exemple sur l’Australie. En 2007, 23% des femmes de 18 à 24 ans y étaient touchés par un cancer du col de l’utérus. Un taux alarmant auquel les autorités sanitaires avaient alors répondu en lançant une campagne de vaccination.
Australie : 1% des femmes de 18 à 24 ans atteintes d’un cancer du col de l’utérus
Une campagne qui a premièrement trouvé son public. En effet, comme le rapportent nos confrères de France 2, environ 80% des filles et 75% des garçons australiens de 15 ans sont vaccinés contre le papillomavirus à l’origine de la tumeur.
Ensuite, c’est l’efficacité de cette prévention qui est apparue évidente. Ainsi, l’Australie est passée de 23% de porteuses du virus en 2007 à une proportion quasiment négligeable d’1% dix ans plus tard. Le gouvernement estime malgré tout qu’il faudra attendre une vingtaine d’années supplémentaires avant que le virus ne disparaisse totalement.
Moins de 20% de la population féminine française vaccinée
Pourquoi de tels résultats ne sont-ils pas observés en France ? En 2006, soit un an seulement avant le lancement d’une campagne de vaccination en Australie, on pouvait se faire administrer le vaccin Gardasil dans l’Hexagone. Toutefois, seules moins de 20% des adolescentes sont couvertes à l’heure actuelle.
Une nouvelle version de ce vaccin est attendue pour cet automne, avec l’objectif double d’atteindre 60% des filles âgées de 11 à 14 ans et de convaincre les femmes de réaliser régulièrement des frottis. Des moyens de prévention n’ayant pas d’équivalent et qu’il serait donc de bon ton de ne pas négliger.